D'après les médias belges, l'étudiante française Louise Lavergne, assassinée à Liège dimanche dernier, avait déjà signalé le comportement de son voisin à la police en 2015. Il s'était présenté nu à sa porte, tandis qu'il était en liberté conditionnelle.
Les révélations s'enchaînent concernant la mort de Louise Lavergne, étudiante française assassinée dimanche dernier à Liège. Âgée de 24 ans, l'étudiante a été retrouvée morte, chez elle, après avoir été étranglée et avoir reçu plusieurs coups de couteau.
On savait déjà que son voisin, qui a avoué les faits, était récidiviste. A 54 ans, il avait déjà été condamné deux fois pour viols : une fois en 2004 puis puis en 2006. Il était en liberté conditionnelle lorsque Louise a été assassinée.
Le drame aurait-il pu être évité ?
Ce que révèle la presse belge aujourd'hui, et notamment nos confrères de La Libre, c'est que ce meurtre aurait peut-être pu être évité. En 2015 en effet, Louise Lavergne s'était présentée au commissariat de police "pour dénoncer le comportement de son voisin, sans explicitement porter plainte", indiquent nos confrères.
Et pour cause : après avoir retouvé une lettre sous sa porte, dans laquelle son voisin déclarait sa flamme en des termes crus, ce dernier s'était présenté entièrement nu à sa porte. "La police avait écrit une fiche d’information. Mais elle n’avait pas rédigé de procès-verbal ni, sans doute, vérifié le profil de Vanderlinden", précisent nos confrères de La Libre.
La liberté conditionnelle du suspect, au vu de son passé judiciaire, aurait sans doute pu être levée après cette exhibition. Y a-t-il eu erreur d'appréciation et faute professionnelle de la part des policiers ayant reçu la victime ? "Des vérifications seront menées", a indiqué jeudi le Parquet de Liège.
"Il faudra analyser cette période de deux ans qui a existé entre un premier incident et celui qui a causé la mort de la victime. Mon client avait une vie sociale réduite et même désertique. Il faudra tâcher de comprendre les conséquences d’un état psychologique éventuellement préexistant. En cas de déséquilibre mental, l’issue pourrait être un internement", a indiqué son avocat, Me François Dessy.