Deux femmes ont été interpellées à Lille et Haubourdin ce mercredi lors d'une opération de la DGSI et du RAID, dans le cadre d'une enquête confiée au Parquet antiterroriste de Paris. Après l'attentat de Manchester, elles avaient déclaré être "prêtes à passer à l'action".
La DGSI a interpellé deux femmes ce matin, à Lille et Haubourdin, avec l'appui du RAID. Des explosifs ont été utilisés pour faire exploser la porte d'une maison située rue d'Artois, comme l'ont constaté nos confrères de la Voix du Nord.
"J'ai entendu une explosion vers 6h du matin, il y avait des policiers armés et cagoulés vers 7h10 lorsque je sortais mon chien, dans la rue d'Artois", explique un témoin. "Il y avait des débris sur le trottoir. Les policiers étaient stationnés entre le croisement du boulevard Victor Hugo et la place Gantois."
Opération antiterroriste avec le RAID ce matin à #Lille : deux femmes interpelléeshttps://t.co/ASQjY67CLs#terrorisme pic.twitter.com/47011oqEmh
— VDN Lille (@VDNLille) 24 mai 2017
L'une des deux femmes se trouvait à l'intérieur de la maison. L'autre a été arrêtée à Haubourdin. En tout, l'opération a duré deux heures.
Après Manchester
Une source proche du dossier explique que les deux jeunes femmes, âgées de 32 et 33 ans, habitaient chez leurs parents, et communiquaient beaucoup via plusieurs réseaux sociaux. Elles étaient ciblées depuis environ une semaine. Des contacts de plus en plus fréquents avec la Syrie auraient été interceptés par les enquêteurs.
Plus récemment, les jeunes femmes se seraient réjouis sur ces mêmes réseaux sociaux que des enfants aient été tués dans l'attentat de Manchester, qui a coûté la vie à 22 personnes et blessé des dizaines d'autres. Elles auraient alors affirmé être elles aussi "prêtes à passer à l'action".
L'enquête est confiée au parquet antiterroriste de Paris. Les deux femmes ont été placées en garde à vue pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Elles ont été entendues à l’hôtel de police de Lille-Sud puis transférées au siège de la DGSI, à Levallois-Perret, dans les heures qui viennent. Au cours des premières auditions, l'une des deux femmes a refusé de parler, l'autre a nié être radicalisée. Aucune volonté de passage a l'acte imminent n'a pour l'instant été trouvée et les perquisitions n'ont a-priori rien donné.