Procès d'une "déboulonneuse" à Lille : 300 euros d'amende avec sursis pour avoir gribouillé un panneau de pub

L'action avait été menée dans le couloir du métro, sous la gare Lille Flandres.
©@F3Nord

La jeune femme comparaissait pour dégradation légère et refus d’ADN. Elle écope de 300 euros d'amende avec sursis et une relaxe concernant le refus d'ADN. La militante avait "gribouillé" un panneau publicitaire de la gare Lille Flandres qu'elle estime inapproprié. 

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Marion est membre du Collectif des déboulonneurs. Cette après-midi, la jeune femme attendait son jugement conernant le "gribouillage" d'un panneau publicitaire. Résultat : une amende de 300 euros avec sursis. Une décision symbolique mais décevante pour la jeune femme. "Je suis forcément un peu déçue, je m'attendais à être relaxée", explique Marion. "Maintenant l'action continue, il y a toujours autant de panneaux publicitaires à Lille. Donc je continuerai mon action et je serai appelée à revenir devant la barre."



Objectif du collectif : lutter contre la publicité en ville. A Lille, en 2007, des panneaux avaient déjà été taggués pour signifier leur aspect polluant dans l'espace public. Marion et son collectif prônent la désobéissance civile, afin de lutter contre la violence, le sexisme, la sur-consommation engendrée par la publicité à outrance. "Là, il y a une publicité pour MacDonald's. Ce qui nous gène c'est que juste à côté il y a le Palais Rihour, qui est un monument historique, or à proximité des monuments historiques on a pas le droit de mettre de la publicité", ajoute la jeune femme. 

Mode d'expression interdit

En avril 2016, Marion avait inscrit « Gare à la pub » sur l'un des 20 panneaux d'un couloir du métro lillois. Un mode d'action que n'a pas accepté le tribunal. "L'enjeu n'est pas sur la peine en fait", explique Maitre Muriel Ruef, avocate de Marion. "L'enjeu est dire : voilà, ce mode d'expression là, ce mode d'action, ce mode de résistance, de désobéissance civile, reste un mode interdit."

Les déboulonneurs ont pourtant réussi quelques actions. Un rectangla blanc remplace aujourd'hui le panneau "déboulonné" par la Ville de Lille. Ce panneau était en effet illégal car posé sur la façade d'une maison. A Lille, depuis 2006, 92 actions anti pub ont été réalisées par les déboulonneurs. 
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