C'est une des trente disciplines de l'équitation. Loin des disciplines phares comme le saut d'obstacle, la voltige rassemble pourtant des passionnés de haut niveau dans la région. Ce dimanche avait lieu un championnat régional à Saint-Sylvestre-Cappel.
"La première fois qu'on le fait, on a peur, mais dès qu'on le fait plusieurs fois on n'a plus peur", explique Aurélie Trivier, jeune voltigeuse. A Saint-Sylvestre-Cappel, un concours de voltige était organisé ce week-end. Un sport, mais aussi un vrai spectacle, pour les spectateurs venus admirer les figures. "Le cheval, bien sûr, il est haut mais au pas ça ne bouge pas. C'est au galop surtout que ça fait peur."
Peu connue, la voltige est un mélange d'équitation, de gymnastique et de danse. Une activité qui demande beaucoup de pratique. Pour son programme de 3 minutes, ce duo s'entraîne deux heures par semaine. "C'est quelquechose de complètement différent de l'équitation traditionnelle, parce qu'en équitation traditionnelle on reste assis, alors que là il y a différents appuis. Quand on fait un debout les gens sont impressionnés, il y a un côté artistique", explique Elsa Raillon. "Quand je fais de la voltige je ressens tout l'amour que j'ai pour les animaux, parce que la voltige c'est un trio : le longeur, le cheval, le voltigeur."
La compétition
Dans le Nord et le Pas-de-Calais, les voltigeurs ne représentent qu'une infime partie des 33 000 licenciés en équitation. Mais grâce à quelques entraîneurs, certains sont champions de France. "Il faut du temps, il faut laisser les choses se faire au fur à mesure. Ils ont confiance en leur cheval, ce qui est important, qui est gentil, qui les aide à pouvoir se lacher un peu dans ce jeu d'équilibre", Caroline Rabot, entraîneuse.Lors des compétitions, tout compte. Pour ne pas quitter des yeux la piste, les juges dictent leur note. Entraîné par ses filles voltigeuses, Jean-Marc est devenu juge il y a 7 ans. "Au départ j'y suis allé un peu sur la pointe des pieds. Mes filles m'ont dit : "On veut faire de la voltige", et j'ai appris au fur et à mesure à aimer cette discipline", précise Jean-Marc Trivier, juge. "C'est gracieux, on voit des mouvements qui sont très jolis, c'est très vivant."