La mosquée de la Miséricorde, près de la gare de Nîmes, est contrainte de fermer ses portes. La mairie, propriétaire des lieux, met en avant l'insalubrité et la vétusté de l'immeuble. En vente depuis début mars mais toujours occupée par les fidèles, ce lieu de culte devrait être muré demain, mardi.
Jean-Paul Fournier, le maire LR de Nîmes, a annoncé ce lundi matin, en conférence de presse, la fermeture de la mosquée de la gare et de l'ensemble du bâtiment.
Il invoque "le risque très élevé d'effondrement" et des questions de sécurité puisque la ville n’a plus les moyens d’entretenir le bâtiment désormais dangereux.
Après une mise en vente du site en mars, la municipalité nîmoise accélère donc le dossier en fermant le lieu de culte. Les portes et fenêtres devraient être murées, ce mardi.
Une décision qui prend de court toute la communauté musulmane qui y prie et s'y rassemble. Elle devra se répartir dans les 4 autres mosquées de la périphérie de Nîmes, déjà saturées.
La mosquée de la Miséricorde accueillait environ 600 fidèles.
Outre la mosquée, une association présente depuis 48 ans dans les locaux, l'APTI, l'association pour la promotion des travailleurs immigrants, se retrouve également à la rue. Son président a reçu l'arrêté municipal d'expulsion.
La mosquée de la Miséricorde à Nîmes est à vendre
Début mars, la mairie de Nîmes a mis la mosquée de la Miséricorde en vente pour 500.000 euros. Elle invoque des problèmes financiers et assure qu'elle ne peut plus entretenir ce lieu de culte, situé en centre ville, face à la gare. Pour le maire, les rénovations nécessaires aux 1er et 2e étages du bâtiment sont trop chères, le site étant délabré.
Les fidèles sont intéressés par le rachat de l'édifice, mais encore faut-il réunir les fonds.
Il faudrait entre 1 et 3 ans pour rassembler la somme demandée. Un appel au don est lancé depuis 3 mois. Mais la récolte se monte pour l'instant à environ 20.000 €.