A l'occasion de la journée mondiale de l'asthme, faisons le point sur cette inflammation chronique des bronches. Les cas sont en constante augmentation et il s'agit de la maladie la plus courante chez l'enfant. Pourtant, elle reste encore trop fréquemment non ou sous-diagnostiquée.
334 millions dans le monde, 30 millions en Europe, 4 millions en France, l'asthme est une maladie chronique à prendre au sérieux. 1500 personnes dans notre pays en meurent chaque année (15 000 en Europe) selon la Fédération européenne de l'allergie et des associations de patients de maladies respiratoires.
Pourtant, des traitements existent et ils sont plutôt efficaces, mais "entre 20 et 70% des patients ne prennent pas leur traitement ou de façon inadéquate en France, une caractéristique que l'on retrouve dans de nombreux pays", indique le professeur Pascal Chanez, chercheur à l'Université Aix-marseille. Un constat que partage Docteur François Touraine, Pneumologue – Allergologue en Limousin :
Bien respecter son traitement est essentiel. Fumer est un facteur aggravant, bien entendu, mais aujourd'hui, avec la prise en charge médicale, un asthmatique doit pouvoir vivre sans être gêné par sa maladie. "
Les enfants en première ligne
En 2016, la journée mondiale de l'asthme est centrée sur la prise en charge de l'enfant. Si la maladie peut atteindre toute les tranches d'âge, l'asthme se diagnostique surtout chez l'enfant. Une toux, une gêne respiratoire, si ces symptômes sont persistants, ils doivent déclencher une consultation chez un médecin pour un bilan.Dans 95 % des cas, chez l'enfant, l'origine est allergique. Un dépistage précoce, une prise en charge médicale rendent les choses plus faciles à vivre. Selon l'association asthme-allergie, la pédagogie joue également un grand rôle :
- bien connaître ses symptômes pour prévoir et éviter l’apparition d’une crise,
- savoir surveiller son souffle,
- aménager son environnement,
- savoir utiliser correctement ses médicaments