Les services des douanes de la région ont procédé à la destruction de 83 000 objets contrefaits, dangereux ou ne répondant pas aux normes de sécurité. Téléphones portables, accessoires audio, vêtements, peluches ou même médicaments ont été détruits dans une déchetterie de la région toulousaine.
Il s'agit de la troisième opération de ce genre au niveau national. A l'approche des fêtes de fin d'année, les services des douanes de la région ont voulu marquer le coup et adresser un message fort à ceux qui se livrent à ce genre d'agissements.
Dans une déchetterie, se sont donc 83 000 produits divers (montres, vêtements, consoles de jeu, coques de téléphones, peluches, jouets, produits sanitaires, médicaments,...) qui ont été détruits. Ce qui correspond à deux ans de saisies. Un record !
Quels sont les objets les plus copiés ?
Le grand classique de la contrefaçon reste le téléphone portable. Mais les batteries, les écouteurs et les accessoires audio sont aussi largement imités.Les vêtements de marque, les chaussures font partie des copies les plus écoulées sur les marchés parallèles.
Plus dangereux, les peluches, jouets pour enfants et même médicaments sont contrefaits.
Quels sont les risques pour l'acheteur ?
A l'oeil nu, difficile de voir la différence. Mais les conséquences peuvent être graves. Pour les téléphones portables par exemple, il peut y avoir des explosions de batteries ou des risques auditifs. Les composants électroniques ne respectant pas les normes en vigueur.Pour les peluches ou les jouets, les plus gros risques sont les étouffements avec des petites parties de l'objet mal cousues ou mal fixées qui se détachent trop facilement.
Dans l'alimentaire aussi, les contrefaçons ne sont pas rares. On voit de plus en plus de ''faux foie gras''.
Quels sont les préjudices ?
Les conséquences sur l'économie française sont très importantes. Selon Jérôme Philibert, Directeur régional adjoint des douanes :La contrefaçon représente un manque à gagner de 6 milliards d'euros et on estime à environ
40 000 le nombre d'emplois non créés ou supprimés par an à cause de ce marché parallèle.
Les flux de trafic d'objets contrefaits ont augmenté de 10% depuis trois ans dans notre région. A l'approche des fêtes de fin d'année, les services des douanes demandent aux consommateurs d'être vigilants, notamment s'ils font leurs achats sur internet. Régulièrement, les douanes réalisent ces destructions toujours spectaculaires et médiatisées.
Regardez le reportage de Yann-Olivier D'Amontloir et Anne Ployart :