La famille de Roeulx, près de Denain, sauvée par son chat d'une intoxication au monoxyde de carbone, a reçu une équipe de France 3 Nord Pas-de-Calais.
##fr3r_https_disabled##Mistigri, 14 ans, un chat de gouttière d'origine belge, a certainement sauvé la vie de toute sa petite famille dans la nuit de dimanche à lundi à Roeulx. Ses miaulements étranges et insistants, réveillent la maman. En descendant de la chambre, elle se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond. "J'ai vu Mistigri allongée par terre. Elle ne bougeait plus. Les ongles tirés, les yeux qui sortaient de la tête. Elle hurlait. Alors, je suis partie dans la cuisine. Quand j'ai vu mon inséparable allongée dans la cage, je me suis dit qu'il se passait quelque chose. J'ai réveillé tout le monde, j'ai ouvert la porte de derrière. Et là, je ne savais plus respirer, les yeux qui me brûlaient."
Les parents et les 3 enfants sortent de la maison, et appellent les pompiers. Lorsqu'ils arrivent, ils décèlent un taux très elevé de monoxyde de carbone.
Les 5 victimes sont hospitalisées, dans leur poumons, une concentration déjà importante de ce gaz. Une surchauffe de la chaudière et le brouillard seraient à l'origine de l'intoxication.
Aujourd'hui tout le monde va bien, la chaudière va être remplacée et Mistigri a droit à un traitement de faveur. Dans cette maison de Roeulx, elle est devenue un porte bonheur.
Monoxyde de carbone, le "tueur" silencieux
Le monoxyde de carbone, ou CO, est d'autant plus dangereux qu'il est incolore, inodore, et qu'il n'irrite pas. Difficile, donc, de le détecter.Or, les intoxications sont généralement le fait d'un défaut dans l'installation de chauffage ou de production d'eau chaude. Et cela, quel que soit le combustible utilisé: gaz, fioul, bois, charbon ou éthanol.
Les signes qui doivent alerter et vous amener à quitter immédiatement le bâtiment:
- des maux de tête voire une simple fatigue.
- des nausées.
- des vertiges.
- jusqu'à la perte de connaissance...
Les intoxications au monoxyde de carbone peuvent laisser des séquelles neurologiques et cardiaques à vie. Le principal traitement consiste à oxygéner la victime plusieurs heures, par masque ou, pour les cas les plus sévères, dans un caisson hyperbare.