L'Energy Observer, un laboratoire énergique flottant, à quai à Cherbourg

C'est le premier bateau au monde capable de produire son propre hydrogène, à partir de l'eau de mer.L'Energy Observer, autonome en énergie, reste à Cherbourg jusqu'au dimanche 3 septembre pour faire connaître ces nouvelles technologies "propres"

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L'Energy Observer fait le tour de monde pendant six ans pour tester et promouvoir les technologies et les énergies propres. Après Saint-Malo et avant Nantes, il fait escale à Cherbourg jusqu'à la fin de la semaine. Le public pourra rencontrer l'équipage, le samedi 2 septembre.

Chacune des technologies sélectionnées par Energy Observer sont testées à bord au fur et à mesure des navigations. "C'est un démonstrateur
expérimental. On continue à tester des briques technologiques, à les changer quand elles ne vont pas. Le bateau, c'est un laboratoire"
, explique le capitaine du bateau Victorien Erussard.


Le principe : Au coeur du projet, l'hydrogène (H2) est un gaz léger, qui, en plus de ses importantes capacités de stockage de l'énergie, peut également en produire sans dégager la moindre émission de CO2.

Hydrogène et énergies renouvelables 

L' Energy Observer, catamaran de 30,5 m de long pour 12,80 de large, est équipé :
  • de 130 m2 de panneaux photovoltaïques
  • de deux éoliennes à axe vertical
  • et d'un "cerf-volant" de traction de 50 m2, qui permettra de convertir, durant la navigation, les moteurs électriques en hydrogénérateurs.
Comment cela marche ?

Les énergies renouvelables, lorsque les conditions le permettent, alimentent les batteries faisant tourner les moteurs électriques du bateau, qui doit effectuer son tour du monde à une vitesse de huit à dix noeuds.

En l'absence de vent et de soleil, notamment la nuit, l'hydrogène stocké dans huit réservoirs étanches prend alors le relais.

L'hydrogène est directement obtenu par électrolyse, à partir de l'eau de mer (H20), après désalinisation. Il est ensuite stocké et transformé en énergie, lorsque nécessaire, à l'aide de piles à combustible développées par le laboratoire grenoblois CEA-LITEN.  



Quelles futurs applications ?
Ce processus énergétique pourrait avoir à l'avenir de multiples applications à grande échelle, aussi bien dans les transports propres que pour des usages stationnaires tels que l'habitat.

Pour l'hydrogène, "les solutions sont prêtes, les déploiements vont se faire progressivement à horizon dix à quinze ans mais sur certains usages aujourd'hui il peut déjà être utilisé", a indiqué la directrice du CEA-Liten, Florence Lambert.

Reportage de Sylvain Rouil et Laïla Aggoram 




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