Dans ce projet, ce n’est pas la musique qui génère des émotions. C’est l’état émotionnel du spectateur qui est à l’origine du morceau musical, joué par un piano mécanique.
Véronique Béland est une jeune plasticienne québecoise qui vit à Lille. Elle travaille principalement dans les domaines de l’art numérique et de la littérature.
As we are blind
Le spectateur pose la main sur un capteur qui mesure en temps réel son activité électrodermale, c'est à dire l'activité électrique biologique enregistrée à la surface de la peau. C'est un reflet de l'activité du système nerveux. Le capteur dresse aussitôt sa cartographie émotionnelle. Les valeurs recueillies, propres à chaque individu, sont converties sous forme d’image par l’impression d’une photographie révélant « l’aura » du spectateur, la manifestation de son champ électromagnétique.L’empreinte de sa présence invisible est ensuite analysée par un programme informatique capable de transformer ces données physiologiques en partitions musicales.
La musique ainsi générée est transmise en temps réel à un piano mécanique se trouvant dans l’espace d’installation.
Le spectateur entend alors les notes et voit les touches du clavier s’enfoncer d’elles-mêmes, comme si un pianiste fantôme interprétait la mélodie correspondant à son état d’âme.
Ici, ce n’est pas la musique qui génère des émotions : c’est l’état émotionnel du spectateur qui est à l’origine de la musique.
Enfin, le spectateur pourra prolonger l’expérience à la maison. Sur la photographie de son aura qu’il reçoit, un lien web unique lui permet de télécharger sa propre musique.
A découvrir Chapelle des Augustins, 6 rue Sainte-Catherine à Poitiers jusqu'au 26 mars