Six mois après les attentats du 13 novembre, les chiffres du tourisme ne sont pas bons dans la capitale : taux d'occupation des hôtels en baisse, grands magasins oubliés par les touristes... Le cabinet MKG pointe du doigt un mois d'avril catastrophique pour le tourisme à Paris.
Mais où sont passés les touristes à Paris ? Dans une étude, le cabinet MKG, spécialisé dans l'hôtellerie, pointe du doigt la désaffection de la capitale par la clientèle étrangère. Depuis les attentats du 13 novembre, Paris a même connu son pire mois, celui d'avril.
Baisse des prix dans les hôtels
En avril, le taux d'occupation des hôtels a ainsi reculé de 11 points, à 70,4 %, contre 81,4 % en avril 2015. Du coup, pour être plus attrayants, les hôtels ont baissé leurs prix... Impliquant forcément une baisse du revenu par chambre, de 19,6 %.Selon Vanguelis Panayotis, directeur du développement chez MKG, interrogé par l'AFP, les touristes loisirs et étrangers se rabattent sur le sud de l'Europe. "Le calendrier de vacances scolaires décalé" implique aussi "une clientèle d'affaires moins nombreuse en avril". "Cela fait au moins 15 ans que l'on n'a pas eu une baisse aussi marquée à Paris", remarque-t-on au cabinet MKG.
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Musées moins fréquentés
La fréquentation des restaurants parisiens est aussi en baisse, surtout le soir. "Les clients sont moins nombreux et dès 22 heures, Paris devient une ville morte", constate de son côté Roland Héguy, président de l'Umih, le principal syndicat du secteur de l'hôtellerie.Du côté des musées parisiens, Orsay a enregistré une baisse de 8 % du nombre de visiteurs depuis le début de l'année, malgré le succès de l'exposition sur le Douanier Rousseau. Au Louvre, la fréquentation est "repartie à la hausse depuis le week-end de Pâques", mais reste cependant "en dessous des chiffres habituels", selon la direction.
L'Euro 2016 salutaire ?
Le secteur mise sur un rebond durant l'Euro de football en France, dont le coup d'envoi sera donné le 10 juin. Mais "les réservations sont encore timides", précise-t-on au cabinet MKG.► VOIR aussi notre dossier Euro 2016