Nicolas Hulot s’est exprimé ce matin sur l’épineux dossier de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes soulignant qu’il existe « deux grilles de lecture, l’une contemporaine et l’autre passée ».
Interrogé ce vendredi sur Europe 1 par Patrick Cohen, le ministre de la Transition écologique n’a pas souhaité se prononcer sur l’avenir du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes précisant que le gouvernement prendra une décision à la fin des travaux de la commission.Nicolas Hulot a cependant marqué sa préférence, argumentant en faveur de l’abandon du projet : « Aujourd’hui, on ne peut pas faire tous les investissements, on est dans une rigueur budgétaire importante. Deuxièmement, on est un des pays européens avec le plus grand nombre de plateformes aéroportuaires : onze fois plus que l’Allemagne. Troisièmement, les terres agricoles sont devenues des terres rares. Quatrièmement, la priorité c’est la rénovation des logements anciens, c’est la précarité énergétique, c’est le développement des énergies renouvelables pour que notre pays acquiert une indépendance énergétique à partir de sources d’énergies qui, à terme, sont gratuites. »
Quand la décision viendra, chacun prendra ses responsabilités », a-t-il précisé. « Notre-Dame-des-Landes ce n’est pas seulement un symbole idéologique, ce sont deux grilles de lecture, toutes deux sincères, mais pour moi il y a une grille de lecture qui est contemporaine et une qui est passée » a-t-il souligné.
Extrait de l'interview de Nicolas Hulot ce vendredi 22 septembre chez nos confrères d'Europe 1
"Notre-Dame-des-Landes, quand la décision viendra, chacun prendra ses responsabilités" dit @N_Hulot, Ministre @Min_Ecologie #E1Matin pic.twitter.com/k0huG8dx01
— Europe 1 (@Europe1) 22 septembre 2017
Les réactions du syndicat mixte aéroportuaires
En réponse à Nicolas Hulot, le syndicat mixte aéroportuaire (SMA) du Grand Ouest a réagi déplorant que le ministre "s’exprime sur le dossier en pleine médiation : ce transfert n’est plus un projet mais un contrat signé par l’Etat il y a sept ans et déjà financé majoritairement par un opérateur privé."
Pour Bruno Retailleau, président du SMA, « le ministre qui avouait en juin ne pas savoir qu’une commune de 4000 habitants était située en bout de piste à Nantes Atlantique n’a pas profité de l’été pour travailler le dossier. Nous lui demandons en conséquence soit de cesser les postures idéologiques et caricaturales, soit de prendre en compte les décisions des tribunaux, des citoyens qui ont voté et les besoins des habitants du Grand Ouest qui seront 1,5 million de plus d’ici 2040 ».
L'association "Ailes pour l'Ouest" a également dénoncé une "méconnaissance du dossier" de la part du ministre.
#NDDL : la méconnaissance du dossier par @N_Hulot https://t.co/h2uRBhGNeb cc @SMA_GrandOuest pic.twitter.com/OPMvYdXi2s
— Ailes pour l'Ouest (@ailespourlouest) 22 septembre 2017