Les premières investigations conduites par l'expert mandaté par le procureur d'Angoulême pourraient réorienter l'enquête de gendarmerie sur l'incendie du site de Sweetcom, survenu dans la nuit du 1er au 2 septembre.
Les premières constatations de l'expert mandaté par le parquet d'Angoulême font apparaître "quelques éléments troublants". Plusieurs départs de feu ont été repérés autour du site de l'entreprise Sweetcom, à Laprade, à la frontière entre la Charente et la Dordogne. Les flammes avaient ravagé 800 m2 du service informatique de la société, vers une heure du matin, vendredi 2 septembre.Les bâtiments, construits au milieu des champs, restent ouverts à tous les vents : "beaucoup de salariés travaillent tard, d'autres embauchent tôt. Les grilles ne sont pas toujours fermées...", résume le propriétaire de Sweetcom, Raphaël Mignon. Il aurait donc été assez facile à quelqu'un de se faufiller parmi les entrepôts. Un fait étaye cette hypothèse : la clôture en barbelé d'un terrain adjacent a été sectionnée, révèle l'enquête de gendarmerie.
A cela s'ajoute un autre incendie. A quelques centaines mètres du site de Laprade, une voiture de l'entreprise a également pris feu aux alentours de 4 heures 30 du matin.
Par ailleurs, le rapport provisoire de l'expert écarte les pistes liées à la vétusté des locaux, comme un court-circuit.
Le patron n'arrive pas à y croire
"Cela me paraît totalement improbable..., commente Raphaël Mignon. Seul un salarié aurait pu s'introduire dans nos locaux pour y mettre le feu et je ne peux pas y croire". Les caméras de surveillance qui scrutent en permanence les abords du site n'ont pas permis d'apercevoir qui que ce soit."Cette enquête rend l'atmosphère très pesante, confie-t-il, alors que l'entreprise tente par tous les moyens de maintenir son activité. "Heureusement, nous avons reçu l'aide du préfet qui se démène pour que nous ayions de nouveau le téléphone."
Une enquête a été ouverte pour incendie volontaire par le parquet d'Angoulême.