Le maire de Lyon était sur France Inter ce matin. Il a notamment abordé les conditions très difficiles des policiers dans l'exercice de leurs fonctions. Et a martelé son soutien à Emmanuel Macron.
Gérard Collomb, invité de Léa Salamé ce matin dans la Matinale d'Inter, a estimé que les policiers, qui ont manifesté anonymement pour la deuxième fois en trois jours, ont "un devoir de réserve mais ils travaillent dans des conditons extrêmement difficiles. Dans certains quartiers de Lyon, on a sûrement raté quelque chose sur la façon dont on a conçu nos territoires. Ils sont désormais paupérisés, ce sont des ghettos. Cela aurait dû être une des priorités que de faire de la mixité. Les plus grandes fractures sociales sont des fractures spatiales", a déclaré le maire de Lyon.
Gérard Collomb fidèle dans son soutien à Emmanuel Macron.
"On a reproché à Macron de n'avoir pas d'idées, maintenant il donne des analyses importantes. Sa ligne se dessine. Aujourd'hui 90 000 personnes suivent son mouvement , qui dit mieux ? ", a-t-il répondu. Précisant au passage que sur la question de la laïcité, "Emmanuel Macron défend la ligne que défendait Aristide Briand plutôt que le petit père Combes, comme on disait. C'est à dire que Briand a fait de cette loi de 1905 une loi de liberté et non une loi de revanche contre la religion." Une vision qui se rapproche davantage du point de vue développé par le sociologue Jean Baubérot que de la journaliste Caroline Fourest (L'Obs du 13 octobre 2016).
Sur les difficultés du président de la République.
Et le sénateur-maire de conclure sur les difficultés du président de la République. "Car j'ai vu qu'il y a des failles dans la façon dont la France est gouvernée par François Hollande. " Dont il rappelle que dans les sondages, (ce dernier) est au coude à coude au second tour de la primaire socialiste avec Arnaud Montebourg, et, avec à peine 10% des intentions de vote, est devancé par Emmanuel Macron, crédité d'entre 12 et 14%, selon un sondage sondage Ipsos pour le Cevipof paru lundi dernier."