Le moment le plus attendu de cette affaire doit enfin arriver ce mardi avec l'audition programmée de Dominique Strauss-Kahn. Les déclarations de l'ancien directeur du FMI vont-elles justifier l'extrême médiatisation de ce procès ? Compte-rendu de l'audience, en direct, minute par minute.
Les débats ont commencé depuis 7 jours. Mais ce qui en a fait un procès médiatique va prendre tout son sens aujourd'hui, lorsque Dominique Strauss-Kahn sera appelé à la barre. Au moment des faits qui lui sont reprochés, il était favori à l'élection présidentielle. Cette affaire et celle du Sofitel ont anéanti toutes ses ambitions. Alors, a-t-il eu des rapports avec des prostituées ? En était-il l'instigateur ? En avait-il conscience ? S'agit-il d'un complot politique ? Beaucoup de questions se posent autour de DSK dans cette affaire.Bien qu'absent des débats, le nom de Dominique Strauss-Kahn est apparu à de nombreuses reprises dès lundi lors des confrontations entre un de ses proches, David Roquet, Emmanuel Riglaire, avocat prévenu dans cette affaire, et Mounia, ex-amante de ce dernier et ancienne prostituée. Mais David Roquet a affirmé à plusieurs reprises que l'ancien favori du PS pour la présidentielle de 2012 n'était pas au courant que les femmes qu'il lui présentait lors de ces "parties fines" étaient des prostituées.
"Ce tribunal n’est pas le gardien de l’ordre moral, c’est celui du droit"
Lors de la première semaine du procès Carlton - DSK, il a été beaucoup question du cercle hôtelier lillois et en particulier de René Kojfer, ex-chargé de relations publiques du Carlton, puis des liens des prévenus avec Dominique Alderweireld, dit Dodo la Saumure, propriétaire de plusieurs établissements de prostitution en Belgique, et pour finir la confrontation animée entre une ancienne prostituée et Emmanuel Riglaire, avocat et lui aussi prévenu dans cette affaire.Depuis lundi dernier et pendant trois semaines au total, 14 prévenus comparaissent pour proxénétisme aggravé et/ou escroquerie, recel d'escroquerie, complicité d'escroquerie, abus de confiance, et abus de biens sociaux. "Ce tribunal n’est pas le gardien de l’ordre moral, c’est celui du droit", rappelait Bernard Lemaire, président du Tribunal lors de l'ouverture du procès. A voir si cette ligne de conduite sera respectée jusqu'au bout.