A Super-Besse, dans le massif du Sancy (Puy-de-Dôme), les prévisions sont bonnes et les clients fidèles. Avec un taux de remplissage excellent, les vacances de février s'annoncent très bien.
Ceux qui descendent les pistes sous un beau ciel bleu sont venus en éclaireurs. Les clients venus hors-vacances scolaires sont bien décidés à éviter la foule. Lisa et Raphaël, venus de Lorraine et de région parisienne, attendaient depuis septembre leur dose de soleil d'hiver. Après quelques jours de mauvais temps, il pointe enfin le bout de son nez : « Aujourd’hui c’est la première journée où il fait beau donc on profite ! » explique Lisa. « On est venu à 5 mais il y en a qui sont restés dormir… Ils ont raté la journée mais c’est vraiment sympa, en tout cas je conseille à tout le monde de venir à Super Besse ! » renchérit Raphaël.
Un taux de remplissage à 70%
Message bien reçu, semble-t-il, dans la station et sur tout le massif du Sancy de manière générale si l'on se fie aux réservations d'hébergement. « On a de très bonnes perspectives pour les vacances de février puisque sur tout le Sancy on est en moyenne à 70% de taux de remplissage avec même un pic à plus de 90% la première semaine. Les réservations vont très bien et sont au niveau d’une très bonne année comme 2018 ou 2019. Les vacances de Noël se sont très bien passées et les week-ends de janvier aussi », se félicite Luc Stelly, directeur de l'Office de tourisme du Sancy, un avis partagé par le directeur de la station Vincent Gatignol : « On est très agréablement surpris, on a vu dès le mois de décembre un afflux de clientèle arriver. On avait quelques doutes, le port du masque, ce n’est pas forcément marrant, le pass sanitaire encore moins mais finalement, tout le monde s’est équipé, tout le monde a fait ce qu’il fallait pour pouvoir monter en station. On a nos locaux qui sont montés et les vacanciers du Grand Ouest. Plus les vacances se rapprochent, plus on a de monde. »
6 saisonniers manquants
Pour accueillir tout le monde, il faudra un maximum de personnel durant les 4 semaines, toutes périodes de vacances scolaires confondues. A Super-Besse on a difficilement trouvé une centaine de saisonniers en plus des 46 salariés permanents, mais la station doit y rajouter des contrats à durée déterminés jusqu'à début mars. « Pour les vacances de février, pour tout la station, les remontées mécaniques et le centre sportif, il m’en faut 25. A l’heure actuelle, il m’en manque 6 sur les remontées mécaniques, 3 en caisse, un animateur et une esthéticienne. C’était plus facile avant le Covid. Les anciens saisonniers sont partis ailleurs et maintenant, pour en recruter, c’est plus compliqué. Les saisonniers n’arrivent pas à trouver de logements. Il faut que les gens soient là samedi », alerte Guilaine Shalaphi, en charge des ressources humaines à la station de Super-Besse.
"Nous, ces deux derniers hivers, on n’a pas renouvelé les gens qui partent habituellement. Il y en a toujours 15 à 20%."
Vincent Gatignol
« On a mis en place des partenariats pour aider les jeunes à se loger dans les stations mais avec le Covid, il y a des gens qui en ont profité pour changer de métier. Nous, ces deux derniers hivers, on n’a pas renouvelé les gens qui partent habituellement. Il y en a toujours 15 à 20%. On n’avait pas besoin mais on le paye cash cet hiver », raconte Vincent Gatignol, directeur de la station de Super-Besse. Depuis le début de la saison, 5 à 6 personnes sont absentes chaque jour à cause du Covid, sur les 160 nécessaires au bon fonctionnement de la station. Mais la satisfaction de la station reste la fidélité de la clientèle, traditionnellement française. Elle est venue tout le début de l'hiver avec pass sanitaire et gestes barrières. Dans le Sancy, on mise donc sur un hiver radieux en espérant atteindre des sommets.