Ce mardi 2 octobre, ils étaient des milliers à suivre la marche blanche, en hommage à Sofiane et Kevin, deux jeunes sauvagement assassinés à Echirolles.
Le cortège s'est étalé sur plus d'un kilomètre, silencieux, digne. Entre 10.000 et 20.000 personnes rassemblées pour la mémoire de Kevin et Sofiane.
Le rendez-vous avait été fixé au lycée Marie Curie pour une marche jusqu'au parc Maurice Thorez d'Echirolles. Des lieux qui ont ponctué le drame de ce vendredi 28 septembre 2012, où les deux jeunes hommes ont trouvé la mort dans une rixe sauvage.
Lors de ce rassemblement, le slogan était le même pour tous: "plus jamais ça".
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Des ballons, des roses ou des fleurs blanches à la main, c'est une véritable marée humaine qui a défilé en silence. En tête de cortège, les parents de Sofiane et la mère de Kevin qui avaient rédigé le texte des pancartes: "soyez respectueux et prudents, écoutez vos parents, évitez les problèmes, rien ne vaut la vie et la famille."
Massés sur les trottoirs, tout au long du parcours, de nombreux passants ont exprimé leur solidarité et partagé leur émotion. Tous ont applaudi quand les familles des victimes ont lâché des colombes dans le ciel.
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"Cet acte insoutenable pour les familles doit réveiller en nous une mobilisation. Non à la violence, non à la barbarie. Nous porterons tous un tissu blanc signe de paix", c'est ce qui était écrit sur les affiches placardées sur les murs d'Echirolles et dans toute l'agglomération de Grenoble.
Ce sont les proches de Kevin et Sofiane qui ont poussé à l'organisation de cette marche blanche. L'association "Villeneuve Debout" a structuré les choses et s'est occupée de la communication.
Depuis le drame, les parents se sont exprimés avec dignité pour obtenir l'apaisement dans leurs quartiers respectifs, celui des Granges à Echirolles et de La Villeneuve à Grenoble.
C'est une rixe entre les jeunes de ces 2 quartiers qui a conduit à la mort de Kevin et Sofiane. Kevin, étudiant en master de 21 ans, a été transpercé de huit coups de couteau, dont un mortel au poumon. Sofiane, éducateur de 22 ans, a, lui, été poignardé 31 fois, dont neuf fois dans le dos, et frappé au crâne avec un marteau. Il est mort de multiples hémorragies internes.