Entretien. Aurélie Noubissi, la maman de Kevin, l'un des deux jeunes tués le vendredi 28 septembre à Echirolles, réclame une réponse judiciaire rapide, des actes symboliques forts et une véritable politique de sécurité.
"Je le vis comme un cataclysme, c'est tout simplement comme si on m'amputait". Ses mots bouleversent et forcent le respect.
Dans un entretien accordé à France 3 Alpes, ce lundi 1er octobre, Aurélie Noubissi dit toute sa douleur, celle d'une mère, celle d'un médecin pédiatre qui pense aussi "aux amis de Kevin, aux amis de mes autres fils, aux autres jeunes du quartier qui sont sous le choc et dans la souffrance. Je voudrais pour eux réparation. Cela passe par des actes symboliques forts, comme une marche blanche, mais ils attendent surtout la Justice, une Justice efficace. Elle en a les moyens, elle a des indices". Pour les jeunes du quartier, Kevin était un médiateur.
Interview
"Plus Jamais ça!"
"Ce qui s'est passé, c'est dur, c'est absurde, pas seulement parce que c'est la mort, c'est comment elle arrive. C'est tout simplement de la barbarie. 21 ans d'une vie construite, ne peuvent pas être balayés comme ça!" ."Plus jamais ça", répète Aurélie Noubissi, qui pose les problèmes de sécurité dans "ce quartier qu'elle aime, a priori paisible mais où l'on doit prendre des mesures de prévention".
"Il faudrait installer un dispositif de vidéo-surveillance, l'éclairage aussi fait défaut, il faut rétablir une police de proximité". On a évoqué les zones prioritaires de sécurité, qu'est-ce que cela suppose? des coquilles vides?"
Ce lundi, le chef de l'Etat, François Hollande a appelé les parents des victimes au téléphone.