A Chambéry, deux organisations syndicales locales, CGT et SUD Rail, ont déposé un préavis de grève pour la période du vendredi 28 février à 17 heures au lundi 3 mars 8 heures. Malgré cela, la direction régionale SNCF annonce un service quasi normal. Les syndicats dénoncent une grève "cassée".
"La SNCF met toute son énergie au service des 50.000 vacanciers attendus dans les stations alpines, poids lourds de l'économie et de l'attractivité de Rhône-Alpes". Ainsi va la communication en ce premier jour de grève. Comme si de rien n'était, la SNCF explique que "tous les personnels et plusieurs centaines de volontaires seront mobilisés afin d'accompagner et d'informer les voyageurs dans les trains et les gares." Elle promet que 2300 TGV circuleront ce week-end en France, dont 300 vers les Alpes.
Et pourtant, les deux principaux syndicats de cheminots de la région Rhône-Alpes ont appelé à la grève pour protester contre leurs conditions de travail et "la restructuration de la SNCF". La direction régionale de la SNCF, dont une partie est basée à Chambéry, estime, elle, qu'il n'y aura "aucune suppression d'emploi et pas de licenciement."
Quoiqu'il en soit, l'appel a été maintenu et, ce vendredi 28 février au matin, les syndicalistes sont très remontés contre "le tour de passe-passe" de leur direction "qui va bien au-delà du service minimum." "Faire appel à des cheminots d'autres régions pour assurer un service presque normal, c'est casser la grève!", explique un gréviste.
Reportage Elsa Cadier et Frédérique Pasquette