Alain Cottalorda a sans surprise ce vendredi 20 juin "hérité" du fauteuil de celui qui est désormais secrétaire d'Etat chargé de la réforme des collectivités territoriales à Paris et sans surprise, il se porte "volontaire pour mettre en oeuvre cette réforme, en Isère, plus vite qu'ailleurs".
C'est lors d'une session extraordinaire que le Conseil Général de l'Isère a élu celui qui reprend donc le flambeau de 13 ans de présidence socialiste. Deux candidats étaient en lice, à droite Pierre Gimel conseiller général depuis 26 ans, à gauche, Alain Cottalorda, maire de Bourgoin-Jallieu pendant 25 ans, et candidat désigné du PS.
Son élection est intervenue à 15h30 lors d' un vote à bulletins secret, sans grand suspense. Agé de 67 ans, Alain Cottalorda l'a remporté avec 40 voix sur 58 votants. Le candidat de droite n'a recueilli que 17 suffrages. Aussitôt après son élection le nouveau président a prononcé un discours de triomphe pour le moins modeste.
" Je m'inscrirai dans les pas d'André Vallini" . Alain Cottalorda
"C'est un modeste élu territorial, un simple élu local, sans ambition ni responsabilité nationale, que vous venez d'élire à la tête d'un département qui compte au plan national", a t-il déclaré. Il a affirmé qu'il inscrirait ses pas dans ceux d'André Vallini ,"volontaire pour expérimenter, devancer même la réforme territoriale dans ce département", en déléguant les compétences du conseil général aux intercommunalités iséroises.
Réponse de l'intéressé, plutôt ému de passer le relais à un "proche " : "S'il y a un département où il faut réussir la réforme territoriale, c'est bien l'Isère". façon de prêcher sur ses terres pour sa toute récente chapelle.
A l'occasion de cette dernière séance exceptionnelle, l'ancien président et nouveau secrétaire d'Etat a par ailleurs reçu l'hommage , un poil taquin, du président du groupe UMP Christian Rival . Celui-ci a salué "l'indépendance, la liberté de parole et la forte personnalité d'un homme qui a marqué ce département de l'Isère depuis 13 ans. Son sens de l'humour" a-t-il ajouté," lui aura d'ailleurs certainement fait apprécier à sa juste valeur celui du président de la République qui confie à un président de conseil général la charge de trucider définitivement les conseils généraux. Comme on le sait, le véritable humour s'accompagne souvent d'une certaine dose de cruauté".
Les conseils généraux sont appelés à disparaître à l'horizon 2020, mais la réforme territoriale sera examinée cette semaine en conseil des ministres. Alain Cottalarda a déclaré sur le plateau du 19/20 de France 3 Alpes ce vendredi " qu'il engagerait la réflexion et la concertation sur ce dossier avec les interlocuteurs dès lundi".