Comme demandé en février dernier par le procureur de la République de Grenoble, la Justice a rendu une ordonnace de non-lieu, le 6 novembre dernier, concernant la disparition de Charazed Bendouiou, disparue en 1987, à l'âge de 10 ans.
C'est le Nouvel Obs qui l'annonce sur son site internet, ce jeudi 13 novembre: le dossier de la disparition de la petite Charazed Bendouiou est à présent refermé. Au début de l'année 2014, Jean-Yves Coquillat, procureur de la République de Grenoble indiquait qu'il souhaitait cette clôture: "il n'y a plus aucun élément exploitable. Quand il n'y a plus rien à faire, il faut savoir fermer un dossier."
La soeur de Charazed, Ferouze Bendouiou n'en revient pas. Au Nouvel Obs, elle dit que "c'est un scandale". Ses avocats entendent interjeter appel de ce non-lieu. Dans les colonnes de notre confrères, ils dénoncent "une justice qui n'a jamais accepté de recevoir les parties civiles, alors que nous l'avons sollicitée à plusieurs reprises, alors que nous estimions avoir des éléments nouveaux à apporter au dossier". Ils soutiennent que la clôture de l’information judiciaire est prématurée.
Charazed Bendouiou a disparu le 8 juillet 1987, à Bourgoin-Jallieu, alors qu'elle était partie vider la poubelle. Un témoin a cru reconnaître Charazed bien après mais "aucune vérification n'a été entreprise", selon un des avocats.
Reportage tourné en 2013
La famille regrette que la Justice ne croise pas cette affaire avec d'autres dossiers. "Il y a notamment eu la piste de cet homme interpellé en janvier 2007 pour de nombreuses agressions sexuelles commises en Isère, à une période où plusieurs enfants ont disparu", notent nos confrères. Un temps, la famille Bendouiou ont aussi réclamé que les caractéristiques génétiques de Charazed soient établies, afin de les comparer au fichier national automatisé des empreintes génétiques. Sur ce point comme sur les autres, la magistrate en charge de l'instruction n'a pas répondu aux requêtes des parties civiles.