Neuf meurtres et disparitions d'enfants, perpétrés sur une période de treize ans, entre 1983 et 1996, demeurent non élucidés en Isère. Le regroupement des procédures n'a jamais permis d'accréditer l'hypothèse d'un tueur en série. Le procureur de la République pense clore la procédure.
"Il faut savoir clôturer les dossiers par un non-lieu", explique le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, dans une interview accordée à France 3 Alpes pour l'émission "Enquêtes de Régions" diffusée ce vendredi 22 mars à 23h10.
Pour lui, "il n'y a pas un dossier des disparus de l'Isère, il faut tordre le cou au mythe d'un tueur d'enfants. Il y a deux cas où deux dossiers se rejoignent, les autres n'ont pas de lien entre eux". Le procureur conclut: "quand tout a été fait dans les dossiers, à un moment, il faut les clôturer par un non lieu".
Ces mots du Procureur de la République révolte Ferouz Bendouiou. Sa soeur Charazed a disparu à l'âge de dix ans en bas de son immeuble à Bourgoin Jallieu. c'était en juillet 1987. Ferouz s'est déjà battue pour faire rouvrir le dossier et refuse que cette disparition reste à jamais non-élucidée. Officiellement la cellule de Gendarmerie baptisée "Mineurs 38" enquête toujours sur ces crimes et disparitions