Communiquée un dimanche, l'information pourrait passer complètement inaperçue. Et pourtant, c'est une nouvelle de taille. La municipalité écologiste de Grenoble annonce qu'elle fait "le choix de libérer l'espace public grenoblois de la publicité".
C'est sans aucun doute la mesure la plus "écologiste" prise par la municipalité grenobloise depuis son arrivée au pouvoir. Il s'agissait d'un des engagements d'Eric Piolle et de son équipe EELV-Parti de gauche. La Ville a décidé de faire disparaître l'affichage publicitaire. Le contrat qui la lie à la société JC DECAUX arrive à échéance au 31 décembre 2014. A cette date, "326 panneaux publicitaires vont disparaître de l'espace public dont 227 "sucettes", 20 colonnes, et 64 grands panneaux", explique un communiqué. Une première européenne pour une grande ville.
C'est plus de 2.000 m² de publicité qui vont s'envoler. Dès janvier 2015, les panneaux démontés seront remplacés par des arbres, "au total une cinquantaine de jeunes arbres seront plantés avant le printemps", ajoute encore la communication municipale qui précise: "l'affichage municipal et culturel sera redéployé et l'affichage libre citoyen sera développé."
Reportage Maxence Regnault et Jordan Guéant
La Ville profite du contexte
Si la redevance perçue par la Ville dans le cadre du contrat 2004-2014 était de 600.000 euros par an, elle pensait que le nouveau contrat appelé à être négocié serait seulement située dans une fourchette allant de 100.000 à 150.000 euros par an en raison de la profonde mutation du marché de la publicité urbaine qui passe de plus en plus par des écrans digitaux.Selon l'enquête "Publicité et société", publiée en 2013, une immense majorité des français trouve la publicité envahissante (73%) et intrusive (85%).