"La Ville de Grenoble se paie sa communication sur le dos des Grenoblois!", la réflexion vient de l'opposition socialiste au conseil municipal de Grenoble. Étonnés par l'annonce "unilatérale" du maire EELV, qui veut stopper l'affichage publicitaire, les élus PS évoquent une "idéologie rétrograde".
On aurait pu penser qu'annoncer la fin de l'affichage publicitaire un dimanche n'aurait pas servi la communication de la Ville de Grenoble. C'est tout le contraire qui est en train de se produire avec la reprise de l'info par tous les médias nationaux qui évoquent une première européenne.
Voilà qui fait grincer du côté du "Rassemblement de Gauche et de progrès", autrement dit les élus socialistes autrefois au pouvoir. "Comme d'habitude depuis maintenant 7 mois, cette annonce unilatérale se fait d'abord par voie de presse sans aucune information, ni concertation, tant avec les élus du Conseil Municipal qu'avec les Grenoblois eux-mêmes", justifie le groupe désormais dans l'opposition.
Dirigé par l'ancien premier adjoint Jérôme Safar (notre photo), ces conseillers municipaux parlent avant tout du "coût de cette nouvelle décision, frappée au sceau du sectarisme et de l'idéologie la plus rétrograde". Pour eux, cette arrêt de l'affichage urbain s'accompagnera de la disparition d'une recette de près de 620.000 euros/an. Dans son communiqué, le maire, Eric Piolle, n'a pas caché cette réalité mais il estime qu'à l'heure de la renégocation du contract avec JC DECAUX, cette somme pourrait tomber à 150.000 euros en raison des mutations du marché publicitaire. Quoiqu'il en soit, pour les socialistes, "les Grenoblois devront payer d'une façon ou d'une autre cette décision qui appauvrit la ville et aura forcement des répercussions sur le budget."
Et les socialistes de conclure: "cette équipe municipale dogmatique, choisi de faire sa com' sur le dos de la ville et des Grenoblois. Le dernier Maire de Grenoble à avoir agi ainsi était Alain Carignon, avec le résultat que l'on sait..."