Le sportif savoyard est déçu par sa cinquième place, alors que Marcel Hirscher a été sacré nouveau champion du monde de super-combiné. Il ne comprend pas où il a perdu du temps en slalom.
Le numéro un français faisait partie partie des favoris de cette épreuve. Hier, pourtant, Alexis Pinturault n'est pas monté sur les marches du podium pour le super-combiné. Sa cinquième place lui laisse un sentiment d'incompréhension.
"J'ai fait une bonne manche de slalom: j'ai attaqué tout le long, je ne me suis pas posé de questions", a-t-il estimé. "Et pour autant, j'ai perdu 9/10e (sur l'autrichien Marcel Hirscher, nouveau champion du monde de super-combiné), c'est quelque chose que je n'explique pas", a poursuivi "Pintu" qui avait terminé 11e du super-G jeudi.
J'ai tout donné, aucun regret à avoir"
"Je ne comprends pas pourquoi Ligety (l'Américain, médaillé de bronze, NDLR) qui est parti dans les mêmes dossards que moi, ne perd pas beaucoup de temps alors que moi qui ai attaqué comme un malade et qui n'ai pas fait une faute, je prends 9/10e", a-t-il ajouté.
Pinturault qui a encore deux courses à son programme, le slalom géant vendredi et le slalom dimanche, a assuré qu'il n'avait "pas de regrets". "Oui et non, a-t-il nuancé. J'ai tout donné, aucun regret à avoir, mais en même temps, je ne comprends pas encore ce qu'il s'est passé. Il va falloir essayer d'analyser".
Rien ne résiste à Marcel Hirscher
De son côté, l'Autrichien a réussi une incroyable remontée dans le slalom du super-combiné des Mondiaux-2015 pour remporter le deuxième titre mondial de sa carrière. Rien semble ne résister à Hirscher, qui a 25 ans a remporté les trois dernières éditions de la Coupe du monde et qui domine cet hiver encore le classement mondial.
Après la descente, la première des deux épreuves qui compose le super-combiné, Hirscher accusait pourtant plus de trois secondes de retard sur le meilleur temps de cette première manche, le Norvégien Kjetil Jansrud. Il était devancé par quelques sacrés clients comme l'Américain Tel Ligety, tenant du titre (29e), Alexis Pinturault (23e), le Suisse Carlo Janka (6e) ou encore l'Autrichien Romad Baumann (4e).
Mais Hirscher s'est lancé dans la manche de slalom en premier, un avantage qui, conjugué à sa supériorité dans les disciplines techniques, s'est avéré capital. Sous l'effet de la forte chaleur, digne d'un dimanche de printemps, la "Birds of Prey" s'est rapidement détériorée et chaque passage creusait des rails de plus en plus profond.
"J'étais à la rue lors des entraînements pour la descente"
"C'est incroyable, surtout qu'il y a deux jours avec mon entraîneur, on s'est dit que cela ne valait pas la peine que je participe à ce super-combiné. J'étais à la rue lors des entraînements pour la descente", a expliqué le champion du monde 2013 de slalom, revenu des JO-2014 avec une seule médaille (argent en slalom), ce qui l'avait plongé au printemps dans une crise personnelle.
"Finalement, ma décision de participer (au super-combiné) était la bonne. Je m'étais fixé comme objectif de ramener une médaille de ces Mondiaux, mission remplie",
a-t-il souri. "Tout ce qui viendra sera du bonus", a ajouté Hirscher qui, libéré, peut faire mal dans les épreuves de vendredi et dimanche prochains.
