Après l'attentat de Saint-Quentin-Fallavier, une ancienne fréquentation de Yassin Salhi "condamne" son acte

Frédéric Jean Salvi, qui a fréquenté Yassin Sahli alors qu'il vivait dans le Doubs, a condamné l'attentat commis par ce dernier à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), dans une interview publiée par l'Est Républicain.

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"Oui, je condamne cet acte (...). Et si j'avais eu l'occasion de l'empêcher je l'aurais fait", assure le Grand Ali, qui vit à Leicester, dans le centre de l'Angleterre, avec sa femme et ses cinq enfants. Présenté par le procureur de Paris François Molins comme une "figure du radicalisme à Pontarlier entre 2003 et 2005", Frédéric Jean Salvi, 36 ans, a rencontré Yassin Salhi dans cette ville du Doubs.

"J'ai connu Yassin Salhi à la mosquée de Pontarlier, comme les gens de la mosquée se connaissent entre eux. J'ai fréquenté aussi sa famille. Il était une personne agréable et sympathique. Lorsque j'ai appris l'information à son sujet la semaine passée, cela m'a fait beaucoup de peine", confie Frédéric Jean Salvi au quotidien régional de Franche-Comté.

Selon des enquêteurs, le Grand Ali exerçait son influence sur un groupe de sept ou huit jeunes adeptes de l'islam radical à Pontarlier, dont Yassin Salhi. C'est en le fréquentant que Salhi a attiré l'attention passagère des services de renseignement entre 2006 et 2008. "Je n'ai jamais eu un quelconque ascendant sur lui, et encore moins été son mentor. Nous avons plutôt eu un cheminement spirituel parallèle à une époque donnée, tout au plus", rétorque l'intéressé dans son entretien à l'Est Républicain.

Des liens avec le groupe Etat islamique? 

Interrogé sur le groupe Etat islamique, il précise n'avoir "aucune connaissance d'un éventuel lien entre lui (Yassin) et ce groupe", qui "ne représente absolument pas l'islam".

Les autorités indonésiennes avaient désigné Salvi, en 2010, comme suspect dans un projet d'attentat à la voiture piégée avec des militants d'Al-Qaïda à Jakarta. Elles avaient trouvé des explosifs dans une voiture lui ayant appartenu. "Je l'avais vendue avant de partir" d'Indonésie, explique aujourd'hui l'intéressé, qui assure n'avoir "pris part à aucun attentat" et n'avoir "jamais été inquiété au sujet de cette affaire, ni en France, ni en Angleterre".

Actuellement enseignant en sports de combat, cet ancien catholique pratiquant converti à l'islam après un passage en prison pour trafic de stupéfiants assure aujourd'hui pratiquer un islam le plus proche possible "du Coran, de la tradition prophétique, et de l'exemple des premières générations de l'islam qui l'ont transmis tel qu'il est, sans l'altérer".

Il n'est pas recherché par la justice française dans l'enquête sur l'attentat en Isère.
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