Lors de son discours à la Préfecture de l’Isère, ce lundi 18 janvier 2016, Bernard Cazeneuve a rappelé "l'urgence et la nécessité d'agir face à la spécificité grenobloise" et annoncé des moyens supplémentaires: 114 hommes dans le département.
Le ministre de l'Intérieur a donc annoncé des renforts pour le département de l'Isère: "Nous avons jugé qu'en fonction des événements récents, et de la présence d'une délinquance liée au trafic de drogue qui s'enkyste", a déclaré Bernard Cazeneuve,"il était indispensable que le territoire bénéficie rapidement d'effectifs supplémentaires."
Concrètement, dès cette année, la Gendarmerie départementale sera renforcée avec l'arrivée de 23 effectifs supplémentaires. A terme, 74 nouveaux postes seront créés, dont 44 formeront deux pelotons de forces mobiles affectés notamment à la sécurité publique sur Grenoble et Pontcharra.
Extrait du discours
Pour "compléter les capacités judiciaires du groupement de gendarmerie", le ministre a également annoncé la création d'une cellule départementale d'observation et de surveillance (5 gendarmes). Mais la police va aussi être dotée de 30 agents supplémentaires affectés dans l'agglomération grenobloise.
Le ministre a tout simplement comparé Grenoble à Marseille ou à Saint-Ouen. "La situation de l'agglomération de Grenoble indique une spécificité. "Comme Marseille ou Saint-Ouen, les chiffres de la délinquance sont aux antipodes de l'évolution au plan national. Les problèmes endémiques de sécurité se sont ancrés dans des quartiers Teisseire, Mistral, La Villeneuve et rendent impossible la vie des habitants."
Les réactions
Michel DESTOT, Député PS de l'Isère a salué ces annonces: " Pour assurer la sécurité publique à Grenoble, l’Etat prend ses responsabilités"; Dans un communiqué, le Député PS de l'Isère estime que "les mesures annoncées qui prévoient notamment une affectation d’effectifs supplémentaires sur les Zone de Sécurité Prioritaires (ZSP), dont la ZSP Mistral sont en phase avec les attentes des habitants"."Il est toutefois essentiel" écrit M.Destot, "que l’ensemble des services et des collectivités locales coopèrent pour combattre le crime et tout acte de violence sur notre territoire, à Grenoble comme ailleurs".
Eric Piolle, le maire EELV de Grenoble s'est lui aussi félicité de ces mesures : " Dès le début du mandat, nous avions souligné la nécessité de renforcer la présence humaine sur Grenoble. Suite aux incidents survenus à l’été 2015 dans le quartier Saint-Bruno, j’ai à nouveau demandé au ministre de l’Intérieur de revoir à la hausse les effectifs de police sur la circonscription de Grenoble", indique le communiqué.