Dans la foulée des 15 interpellations à Moirans (Isère), le ministre de l'Intérieur a fait le déplacement à Grenoble pour saluer le travail des gendarmes qui ont procédé aux arrestations. Il s'agissait aussi de répondre aux accusations de laxisme.
A deux jours près, c'est trois mois après les violences de Moirans que les forces de l'ordre sont intervenues pour arrêter les émeutiers supposés. En tout, 15 personnes ont été interpellées au petit matin sur les 17 initialement recherchées. Quelques heures après le ministère de l'Intérieur annonçait la venue de Bernard Cazeneuve. Depuis le début de cette affaire, le ministre n'a pas manqué de se faire critiquer sur la gestion de ce dossier. Mais "il faut parfois prendre le temps", a commenté le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, qui s'est posé en défenseur du politique.
"L'Etat de droit, la Justice qui passe sont des principes qui ne sont pas négociables dans la République telle que nous voulons la faire vivre", a déclaré Bernard Cazeneuve après avoir salué le travail des gendarmes. Les militaires étaient près de 300 déployés à Moirans pour ces arrestations.
Selon le procureur de Grenoble, 14 personnes sont en garde à vue et une a déjà été présentée à un juge d'instruction.
Interview
Pour "assurer la sérénité du climat", des moyens supplémentaires ont été alloués par Bernard Cazeneuve au préfet de l'Isère. 2 unités de force mobile et des pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie passeront plusieurs jours à Moirans.
Le maire de Moirans, Gérard Simonet, pourtant Divers Droite, n'a pas manqué de rendre hommage au ministre de l'Intérieur qui "mouille la chemise".
Extrait du 12/13 de France 3 Alpes