Les gendarmes sont intervenus en nombre, ce lundi 18 janvier au petit matin, à Moirans. Ils ont braqué des projecteurs sur le site dédié aux gens du voyage et 15 interpellations ont eu lieu, 3 mois après les violences qui ont touché la petite ville de l'Isère.
Le 20 octobre dernier, de violentes émeutes affectaient la tranquillité de Moirans. Des membres de la communauté des gens du voyage, sédentarisés pour la plupart, s'en étaient notamment pris aux voitures aux abords de la gare pour demander la libération d'un des leurs, incarcéré à Aiton (Savoie), afin qu'il assiste aux obsèques de son frère tué dans un accident.
Lors des faits, personne n'avait été interpellé, ce qui avait provoqué la colère des habitants. Le préfet de l'Isère expliquait alors qu'il souhaitait privilégier le retour au calme. Le 6 novembre, Manuel Valls était venu rassurer, et le ministre de l'Intérieur avant lui, insistant sur la volonté de faire toute la lumière sur les événements, les autorités comptant sur les photos prises pour identifier les casseurs.
#Isère Violences de #Moirans en octobre: Opération d'envergure depuis 6h00. 15 gardes à vue. Investigations en cours
https://t.co/bDIVlKDllZ
— GendarmerieNationale (@Gendarmerie) 18 Janvier 2016
L'intervention s'est déroulée dans le cadre d'une information judiciaire contre X ouverte le 12 novembre par le parquet de Grenoble. Le procureur Coquillat avait indiqué à l'époque qu'une partie des suspects avait été identifiée et qu'il s'agissait désormais "de déterminer qui a fait quoi". Selon le magistrat, plusieurs émeutiers avaient pu être "photographiés ou vus avant qu'ils ne soient cagoulés", ce qui a d'autant plus facilité l'enquête que "certains étaient déjà fichés". Les gendarmes ont exploité également des éléments d'ADN, parmi d'autres moyens d'investigation.
>>> Reportage Nathalie Rapuc, Franck Céroni et Mélanie Ducret