Suite à la décision d'Eric Piolle, le maire de Grenoble, de fermer l'accès aux services publics le 25 novembre, l'opposition socialiste a décidé de déposer un référé injonction/liberté en urgence auprès du Tribunal administratif de Grenoble afin que la Justice statue sur cette décision.
Pour protester contre la "pénurie financière inouïe" engendrée par la baisse des dotations de l'État, la municipalité EELV/PdG de Grenoble a décidé de baisser le rideau le 25 novembre. Les bâtiments communaux ne seront pas accessibles aux habitants et aucun agent ne sera présent dans l'espace public, à l'exception des services assurant des missions d'hygiène ou de sécurité (maisons de retraite, police municipale, restauration, etc.).
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La décision n'a pas manqué de faire réagir dans l'opposition. L'affaire prenant même une tournure judiciaire. Jérôme Safar, président du groupe "Rassemblement de Gauche et de progrès", autrement dit le groupe socialiste de Grenoble, a saisi le Tribunal administratif via la procédure d'urgence, pour savoir si la décision municipale est légale.
"Cette action devant la Justice administrative permettra également de répondre à l'interrogation des Grenoblois, mais aussi des nombreux agents de la Ville de Grenoble et du CCAS qui nous ont fait part de leur incompréhension et de leurs questions devant cette initiative", explique Jérôme Safar. "Les élus instrumentalisent la Ville à des fins politiciennes. On va payer des fonctionnaires pour qu'ils ne rendent pas de service public ce jour-là et cela pour un coût de 400.000 euros."