L’homme, âgé de 53 ans, était soupçonné d’avoir violé des scouts et agressé sexuellement ses propres enfants. Il s’est suicidé peu après son placement en détention provisoire à la prison de Varces, en Isère, dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 mai.
Ancien cadre chez Hewlett-Packard, l'homme était mis en examen depuis 2009 pour des viols et des agressions sexuelles commises entre 1992 et 1997 alors qu'il était chef scout à Saint-Egrève, près de Grenoble.
Onze victimes, adolescentes à l'époque des faits, avaient été recensées, après les premières plaintes déposées fin 2008.
L'association des scouts de France s'était portée partie civile.
Il avait été laissé libre sous contrôle judiciaire mais une nouvelle information judiciaire avait été ouverte récemment concernant des faits d'agressions sexuelles de ses propres enfants.
Mis en examen et incarcéré vendredi 13 mai pour ces nouveaux faits, il s'est pendu dans sa cellule la nuit suivante.
Selon le parquet, l’homme niait les faits. L’avocat de dix des onze victimes scouts, Maître Lévy-Soussan, a regretté de son côté que des précautions n’aient pas été prises pour éviter le suicide.
"Les victimes attendaient depuis sept ans qu'il rende des comptes devant la justice. Elles ont souffert du temps mis par l'institution judiciaire pour des faits aussi graves. »
"S'il avait pu être jugé avant, on aurait peut-être pu éviter que des faits se reproduisent, si ceux-ci sont avérés".
Le suspect avait fait l'objet d'une ordonnance de renvoi devant la cour d'assises, mais il avait fait appel de cette décision devant la chambre de l'instruction qui avait demandé de nouveaux actes et soulevé des problèmes de prescription.