Matthieu Bourrette, procureur de la République de Vienne, est revenu, ce samedi 4 juin en début de soirée, sur les faits qui se sont produits à Bonnefamille. Un cambrioleur de 48 ans est décédé des suites de ses blessures, après avoir été pris pour cible par un habitant d'une soixantaine d'années.
Cambriolage mortel en Isère : point presse du... par France3AlpesC'est donc un homme de 48 ans, connu des services de police, qui a été tué par arme à feu dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 juin, lors d'un cambriolage. Contrairement aux premiers éléments qui évoquaient un jeune homme de 20 ans.
D'après le parquet de Vienne, un couple de sexagénaires a été surpris dans son lit, puis agressés, par "trois ou quatre" cambrioleurs qui leur ont intimé l'ordre de rester coucher, "en leur imposant la tête face contre les oreillers".
Un premier coup de feu, volontairement ciblé dans le volet du couple pour faire fuir les agresseurs, a été tiré avec un fusil de chasse par leur fils, âgé de 37 ans, réveillé par les cris de sa mère dans une maison voisine.
Deux autres, l'un en l'air et l'autre vers le cambrioleur, ont plus tard été tirés par le propriétaire de la villa, qui s'était emparé d'un fusil et avait estimé, après une empoignade, que le malfrat en fuite "faisait mine de revenir dans sa direction".
Touchée, la victime a stoppé sa course dans un véhicule stationné près des lieux du cambriolage après avoir escaladé le portail d'entrée.
En arrêt cardiaque à l'arrivée des secours, le cambrioleur est décédé en dépit de l'assistance des pompiers, qui ont tenté en vain de le ranimer.
Lors de son audition en garde à vue, "le fils du couple agressé a indiqué avoir tiré à trois reprises sur le véhicule en question, sans savoir qu'il était occupé", dans le but de "neutraliser le véhicule et d'empêcher les voleurs de repartir".
La garde à vue du père et de son fils a été prolongée samedi soir pour procéder à de nouvelles auditions.
"En l'état, aucun élément déterminant ou définitif ne peut être avancé, et toutes les hypothèses méritent d'être étudiées", a souligné Matthieu Bourrette, procureur de la République de Vienne, appelant à la prudence sur la question de la légitime défense.
Deux procédures, la première pour "homicide volontaire", la seconde pour tentative de vol par effraction avec violences en réunion, ont été ouvertes par le parquet pour faire la lumière sur les circonstances du drame. Elles ont été confiées à la Section de Recherches de la gendarmerie de Grenoble.
Une autopsie du corps de la victime doit être pratiquée lundi matin.