Ils n'ont pas hésité à se percher dans les arbres pour défendre la végétation urbaine. Rien n'y a fait. Malgré les protestations, l'abattage a commencé, ce mercredi 11 mai au matin. En jeu, selon la mairie, le nouveau plan des déplacements urbains de Chambéry.
Dès 6h30, les engins, ouvriers et tronçonneuses ont débarqué sur les chantiers du quai du Jeu de Paume et de la place de la Gare. A 6h45, deux arbres étaient déjà au sol.
Quelques habitants se sont alors rassemblés pour observer "le triste spectacle", selon eux, "de ce patrimoine végétal qui tombe". Ils ont aposé une banderole qui en dit long sur leur ressenti. "Assasins", pouvait-on lire.
Reportage Maxence Regnault et Vincent Habran
Intervenants: Isabelle Besson, opposante à l'abattage; Aloïs Chassot, adjoint au maire de Chambéry
Ils se battent depuis plusieurs semaines pour sauver 27 tilleuls que la mairie souhaite abattre pour construire de nouvelles pistes cyclables et aménager de nouveaux couloirs de bus.
Le Tribunal administratif de Grenoble doit en effet examiner cette semaine un recours porté par les opposants au projet. "C'est un déni de démocratie alors que 7.000 citoyens ont signé une pétition contre l'abattage", s'exclame un manifestant.
Un adjoint au maire juge, lui, "le projet structurant pour Chambéry, nécessaire pour Chambéry". "Oui, nous irons au terme de ce projet!", a-t-il lancé.
En matinée, quelques opposants ont envahi l'Hôtel de Ville. En vain. Un militant a également été placé en garde à vue après s'en être pris aux forces de l'ordre.