Le directeur du Lacotel d'Hossegor dans les Landes a expliqué avoir été dépassé par la médiatisation et les réactions autour de la venue de Marine Le Pen.
Une page Facebook "Les Landais prêts à accueillir Marine Le Pen" ouverte ces derniers jours, avait notamment appelé à un "petit déjeuner républicain" samedi matin face à l'hôtel, pour montrer à la dirigeante du FN "que nous vivons dans la fraternité, loin, très loin de ses idées nauséabondes". Et les Jeunesses socialistes avaient également appelé à une contre-manifestation dans le département du dirigeant PS Henri Emmanuelli.
"Ce qui devait être une simple réunion dépasse les murs de notre salle", a expliqué dans un communiqué jeudi l'hôtelier Teddy Bretelle, en déplorant la médiatisation et le potentiel impact en terme d'image pour son "entreprise familiale" de 20 salariés, au bord du Lac d'Hossegor, où elle "ne fait pas de vagues et ne souhaite pas en faire".
Il a assuré à l'AFP que ses raisons sont "apolitiques", qu'il considère "tout à fait républicain de louer des salles" à des partis de tout bord, l'a déjà fait, et "regrette" de ne pouvoir le faire cette fois. Mais c'est en pensant à l'image et, potentiellement à la sécurité, pour son entreprise, qu'il renonce à louer la salle. Il s'est dit "soutenu" dans sa décision.
La position de Teddy Bretelle "est parfaitement comprise" par le FN, a assuré à l'AFP son secrétaire départemental adjoint pour les Landes, François Suard, dénonçant des "fauteurs de troubles" derrière l'appel à un rassemblement contre Marine Le Pen et déplorant des "pressions épouvantables" sur l'hôtelier. Pressions que celui-ci n'a pas confirmées.
Selon le FN-Landes, le parti examine actuellement "plusieurs autres possibilités dans le département", salles publiques ou privées, pour accueillir la présidente du FN. M. Suard a confirmé que Mme Le Pen viendra samedi dans les Landes, dans un lieu qui sera communiqué dans les prochains jours.