Le conseil d'agglomération du Grand Annecy a voté, jeudi 24 mars, pour la gratuité totale des transports en juillet et en aout 2022 au bord du lac. L'objectif : inciter les locaux comme les touristes à laisser leur voiture dans des parkings relais.
Cet été, emprunter les transports en commun à Annecy se fera sans frais. Les élus du Grand Annecy ont voté, jeudi 24 mars, pour la gratuité des bus dans l'agglomération pour les mois de juillet et août.
La mesure vise à désengorger le centre-ville prisé par de nombreux touristes en saison estivale : "Nous avons mis en place tout un système de mobilité pour cet été. En juillet et en août, nous avons énormément de bouchons", constate Frédérique Lardet, président du Grand Annecy : "Avec cette mesure, l'idée est également d'expérimenter la mise en place de parkings relais à l'extérieur du Grand Annecy."
En tout 14 parkings relais devraient voir le jour cet été en périphérie d'agglomération. Des bus devraient ensuite pouvoir amener rapidement les usagers en centre-ville d'Annecy. D'autres villes en France, comme Grenoble, ont déjà fait le choix de ces parkings relais.
Une dépense de 730 000 euros
Cette mesure a un coût : 730 000 euros de dépenses supplémentaires. Lors du débat jeudi, 17 élus se sont opposés à la gratuité. "Dans les transports gratuits, il y a toujours quelqu'un qui paie. Chacun doit prendre sa part, notamment l'usager. Les transports en commun sont payés à 30 % par l'usager et à 70 % par les impôts", fait remarquer Jean-Luc Rigaut, contre cette mesure.
L'ancien maire (UDI) d'Annecy craint donc des dépenses supplémentaires de la part de l'agglomération et regrette une décision, qui serait surtout destinée aux touristes : "C'est finalement pour les touristes et c'est les impôts des Annéciens et des entreprises locales qui paient pour eux." Lui plaide pour davantage "d'amplitude", de bus et des horaires plus larges pour les transports en commun.
Cette mesure est exceptionnelle et ne durera que cet été. Dès l'année prochaine, l'ensemble du réseau sera repensé avec la mise en place d'une tarification sociale et solidaire. Avant l'arrivée du prochain réseau de transport en commun en site propre intégral (TCSPI) de l'agglomération.