Les Alpes sont en alerte depuis le 23 février. Cela fait 10 jours d'affilée. C'est la 1ère fois depuis ces dix dernières années que l'alerte à l'émission de particules fines dans l'air est aussi sévère et qu'elle se prolonge aussi longtemps.
Le dispositif d'alerte reste de mise ce 4 mars, au moins pour les 24 heures qui viennent.
Pas d'amélioration à attendre avant les pluies prévues mardi, qui devraient un peu lessiver les polluants présents dans l'atmosphère et amorcer une diminution sensible des taux de particules sur l'ensemble du territoire régional.
C'est la 13ème fois cette année que les seuils règlementaires sont dépassés. Le seuil d'alerte correspond à des concentrations dépassant 80 microgrammes/m3,et s'accompagne de restrictions. La vitesse est réduite à 70km/h sur tous les grands axes jusqu'à nouvel ordre.
Une mesure qui ne permet pas à elle seule de réduire l'émission de particules fines dans l'air. Dans la région, les transports en sont responsables à 24 % , l'industrie à 21% et les dispositifs de chauffage au bois à 46%. Des proportions variables selon les saisons.
L'Agence régionale de santé rappelle qu'à ce stade "certaines personnes peuvent présenter une sensibilité particulière aux polluants atmosphériques" : enfants, personnes âgées, asthmatiques, insuffisants respiratoires chroniques.
A titre préventif, elle recommande à ces derniers de "privilégier les activités calmes" et d'"éviter toutes activités sportives intenses", et pour ceux qui sont concernés, de "respecter scrupuleusement leurs traitements à visée respiratoire ou les adapter sur avis du médecin."
Les particules fines d'un diamètre inférieur à 10 microns peuvent en effet pénétrer profondément dans les voies respiratoires.
L’ensemble des recommandations sanitaires et comportementales est disponible sur le site internet www.air-rhonealpes