Tuerie de Haute Savoie : Un malheureux oubli

Comment et surtout pourquoi la fillette de 4 ans ,retrouvée miraculeusement cette nuit au milieu du carnage  a- t -elle pu échapper à la vigilance des secours et des gendarmes ?

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Pourquoi les secours ont-ils mis plus de huit heures avant de découvrir la fillette miraculée du carnage de Haute Savoie au milieu des siens ?
Aprés cette découverte pour le moins tardive,la question mérite d'être posée .Car on se demande bien comment la fillette a pu échapper toute l'aprés midi et une bonne partie de la nuit aux investigations menées sur place.  
Alain Bauer, professeur de criminologie,interrogé ce matin au micro de RTL,reconnaît le dilemne auquel sont confrontés les secours qui arrivent  sur un meurtre: Ou le sauvetage ou l'enquête. 

Dans ce cas de figure ,les pompiers qui sont intervenus n'auraient pas ouvert les portes de la voiture  dans laquelle se trouvaient les corps déjà sans vie des 3 occupants de la famille britannique.Ils auraient simplement constaté le décés par la fenêtre sans doute pour se conscrer trés rapidement à  la fillette de 8 ans qui était déjà  entre la vie et la mort et qui gisait à côté de la voiture .  

Alain Bauer explique la difficulté de préserver la scéne du drame  tout en s'affairant autour des victimes : "Ou l'on bouge les corps un par un et l'on bousille la scéne du crime.Ou on la  bouge le moins possible   "   ...  

Le spécialiste considére donc que "les pompiers ont fait leur métier .... ".Et il avance une explication : "Je pense qu'ici les médecins ont cru les pompiers et les gendarmes ont cru le médecin "    


Aprés l'intervention des secours et l'évacuation du blessé,la scéne du crime a été gelée.La gendarmerie a bouclé le secteur en attendant l'arrivée des techniciens de l'Institut de la recherche criminelle de la gendarmerie nationale venus de Paris .Ce n'est donc qu'à minuit , à leur arrivée, que l'enfant miraculée a été retrouvée saine et sauve,blottie sous les jambes de sa maman ."
"Elle est restée sous le corps ,prostrée pendant prés de huit heures et n'a pas bougé tout ce temps là" ,explique
le procureur d'Annecy .
On peut néanmois s'étonner qu'aucune vérification judiciaire n'ait été opérée aprés le départ des sauveteurs,laissant la fillette toute seule ,sans assistance pendant une partie de la nuit ,dans un silence de mort .
Un syndicat de police pointe l'intervention tardive de la gendarmerie
Synergie (second syndicat d'officiers de police) a critiqué jeudi le recours surla scène du crime de Haute-Savoie aux techniciens du laboratoire de gendarmerie et non à celui de la police, plus proche des lieux de la tuerie.
Dans un communiqué, le syndicat "constate" que l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (l'IRCGN), situé à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis),près de Paris, "n'est pas en mesure d'intervenir dans des délais raisonnables sur
l'intégralité du territoire".Il ajoute qu'en 2009, quand la gendarmerie a été placée sous l'autorité du ministère
de l'Intérieur, "sa haute hiérarchie s'est arc-boutée pour refuser catégoriquement la mutualisation des moyens d'investigations scientifiques avec ceux de la police".Il "dénonce l'ineptie d'un système dual et dispendieux qui confine au ridicule".Il  se demande "pourquoi les autorités de la gendarmerie nationale n'ont pas fait appel aux techniciens de l'Institut national de police scientifique situé à Ecully (Rhône), soit à une heure de route en voiture de la scène de crime de Haute-Savoie".
Le délai de huit heures entre le massacre de la famille britannique en Haute-Savoie et la découverte de la fillette survivante prostrée dans la voiture s'explique par le "gel" de la scène de crime, ont argumenté les enquêteurs.
Des sources policières interrogées par l'AFP se sont ainsi étonnées jeudi matin que l'Institut d'Ecully n'ait pas été sollicité.

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