Sous le feu des projecteurs depuis la découverte de la tuerie de Chevaline, le procureur d'Annecy détonne par son calme face à la meute médiatique, et bénéficie de l'image d'un "grand professionnel".
Mais qui est donc Eric Maillaud ?

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Depuis la découverte mercredi dernier de la tuerie dans laquelle deux membres d'une famille britannique d'origine irakienne, une femme plus âgée et un cycliste français sontmorts, Eric Maillaud fait face de façon étonnante à l'engouement sur cette enquête, qui passionne également outre-Manche.
Il l'a reconnu face à près d'une centaine de journalistes: "C'est une première pour moi, je n'ai jamais vu autant de journalistes".L'exercice est délicat: Assurer des conférences de presse tout en préservant les secrets de l'enquête et répondre parfois plusieurs fois à la même question tout en gardant son calme, ce qu'il fait à merveille."Il s'en sort plus que bien", a reconnu un des journalistes habitués à ce genre d'exercices.

Assez grand, diction posée, extrêmement précis et parfois didactique à l'extrême
dans ses réponses, ce procureur de 51 ans, tennisman à ses heures et "footballeur
émérite", selon un avocat, peut aussi, malgré son air bienveillant, se montrer
ferme.Face à un journaliste anglais, en aparté, il explique calmement que le fait que
le frère du défunt ait appris sa mort par les médias lui semblait "monstrueux",
sans se départir de son sang-froid.

    "3 pommes et 2 heures de sommeil par nuit"

Fils d'un médecin et d'une dentiste,sarthois d'origine ,Eric Maillaud a débuté comme substitut à Angers au début
des années 90, et a notamment occupé le poste de procureur à Libourne pendant six ans avant d'arriver en février 2010 à Annecy.
Difficile de lui trouver des ennemis. Tous ceux qui l'ont croisé, interrogés par l'AFP, loue sa "grande intelligence", son "très grand professionnalisme", son "côté humain", des qualités mises en relief avec cette terrible affaire de Chevaline. "C'était quelqu'un qui allait à l'essentiel, sans minimiser le reste. Il avait une véritable capacité à prendre du recul sur les dossiers (...) Il avait une vision juste de la politique pénale", se souvient Me Jean-Philippe Magret, qui a "beaucoup côtoyé" M. Maillaud dans le cadre de ses fonctions de bâtonnier de Libourne.
 "C'est vraiment un excellent procureur, très humain, à l'écoute, réactif, grande classe. Il allie une grande qualité d'écoute, beaucoup d'humilité et un grand professionnalisme", a déclaré un enquêteur qui travaille sur l'enquête de la tuerie de Chevaline."Moi, je vois en lui un homme extrêmement précis qui ne parle que pour dire des
choses intéressantes. Il dit tout ce qu'il doit dire et rien que ce qu'il doitdire. C'est en cela que c'est un bon communicant", estime Me Georges Rimondi, qui l'a croisé lorsqu'il assurait la défense des victimes d'un accident de car à Allinges en juin 2008. Sept collégiens avaient alors trouvé la mort dans cette petite ville
de Haute-Savoie.

 "J'ai le sentiment d'un excellent professionnel. Il est dans la réserve, jamais
dans l'emballement. Il sait qu'une affaire de cette nature ne peut pas ne pas être
médiatisée, mais l'essentiel c'est de retrouver les auteurs", a ajouté Me Rimondi.
D'ailleurs, le procureur, qui a concédé tourner "à 3 pommes et 2 heures de sommeil
par nuit" depuis le déclenchement de l'affaire, rappelle cette évidence à chaque
fois face aux journalistes, son objectif est limpide: tout faire pour arrêter le
ou les auteurs de cette tuerie.

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