Certaines des applications informatiques de la SNCF traitées à Lyon et à Lille sont aujourd'hui confiées à des sous-traitants basés en Europe de l'est et en Espagne. La CGT évoque la disparition de 500 emplois. La SNCF minimise.
C'est une délocalisation qui ne dit pas son nom. La SNCF qui faisait appel jusqu'à présent aux techniciens francais d'une société de sous-traitance pour piloter son informatique est en train de délocaliser cette activité à l'étranger. C'est une information publiée par le Parisien Libéré sur son site internet :"L’entreprise publique, détenue à 100% par l’Etat, délocalise en effet - en toute discrétion - une partie de ses activités informatiques en Tchéquie, en Pologne et en Espagne."
Explication : La société Steria a perdu son contrat de sous-traitance informatique au début de l'année au profit d'IBM. Depuis, les centres de service qui oeuvraient aux côtés des cheminots francais à Lille et à Lyon ont été délaissés au profit de plateformes techniques expatriées dans des pays de l'Est où les salaires sont moins élevés.
Hervé Giudici, secrétaire national de l’Union fédérale des cadres et de maîtrise de la CGT-Cheminots, dénonce la manoeuvre : "260 emplois de sous-traitants vont être supprimés et 45 postes de cheminots non remplacés. D’ici à 2013, ce sont 500 emplois en tout qui vont disparaître ».
Guillaume Pepy, le PDG relativise l'impact social de cette délocalisation en parlant de 150 postes.