Les représentants du CIF seront reçus cette semaine à Matignon, a annoncé mardi 25 septembre à Rennes Jean-Marc Ayrault, alors que les syndicats de cet établissement sous perfusion de l'Etat manifestaient dans la cité bretonne.
Le Crédit Immobilier de France (CIF), spécialisé dans les prêts immobiliers aux particuliers, ne parvient plus à se refinancer sur les marchés. En cause : l'abaissement de trois crans, le 28 août dernier, de la notation de la Caisse centrale du CIF par l'agence d'évaluation Mood'ys. La note de la structure de refinancement du CIF tombe de "A1" à "Baa1" pour ce qui est de la dette long terme. La note court terme passe simultanément de "Prime 1" à "Prime 2". Or, le CIF est dépendant de sa note : elle conditionne son accès aux marchés, qui constituent sa seule source de financement puisqu'il ne collecte pas de dépôts.
Conséquence : pour éviter la faillite, le Crédit Immobilier de France a dû se résoudre à demander fin août la garantie de l'Etat. En échange d'un soutien financier accordé le 02 septembre dernier, les pouvoirs publics ont imposé à l'organisme une gestion "en extinction", c'est-à-dire sans possibilité d'accorder de nouveaux prêts. Quels effets pour les ménages modestes ? (exemple dans le reportage ci-dessous)