Un an après le vote par l'agglomeration d'un programme de coopération décentralisée visant à améliorer les conditions de vie des roms dans leur pays natal, deux élus se sont rendus à Tinca, en Roumanie, pour un premier bilan.
Le Grand Lyon a choisi la commune de Tinca, 8000 habitants, dont environ 2000 Roms, d’où sont originaires la moitié des quelque 1200 Roms présents sur le territoire de l'agglomération.
Là-bas, la ville et le département de Bihor mettent à disposition un terrain, et le Grand Lyon finance, pour 315 000 euros sur trois ans, un programme de développement. Coordonné sur place par l’ONG lyonnaise "Ville en Transition", celui-ci bénéficie déjà à une soixantaine de familles, grâce à des opérations d’amélioration de l’habitat (raccordement aux réseaux électrique et sanitaire), et à la construction de bains publics, d’une crèche, et d’un local d’accompagnement périscolaire.
« Nous sommes engagés sur une action à long terme qui concerne cinq cents personnes pour qu’elles soient mieux intégrées dans leur pays » précise Hubert Julien-Laferrière, vice-président chargé de la coopération décentralisée. Pour Olivier Brachet, vice-président à la politique de l’habitat et au logement social au Grand Lyon, également fondateur et ex-directeur de Forum Réfugiés, il s’agit de démontrer que « la solution au problème Roms n’est pas en France mais en Roumanie. En rendant attractif un territoire roumain tenu à l’écart, on indique aux Roms que les conditions de vie ne sont pas meilleures à Lyon".
Le Grand lyon est la première collectivité française à encourager l'intégration des Roms dans leur propre pays.
A Tinca, nord-ouest de la Roumanie, le reportage au long cours de l'équipe du 19/20 de France 3 Rhône-Alpes.