A la veille de la visite de Manuel Valls à Lyon, 80 roms ont été délogés du centre de Lyon et certains rapatriés en Roumanie. D'aprés Médecins du Monde, les Roms seraient un bon millier à Lyon .
Environ 80 Roms ont été délogés jeudi du centre de Lyon et certains d'entre eux devaient partir à bord d'un vol de 200 Roms ayant accepté un retour vers la Roumanie, selon le préfet du Rhône. Cette expulsion intervient à la veille d'une visite à Lyon du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.
Jean-François Carenco a expliqué le cadre de cette oprération : "Cela se passe dans le calme. Une vingtaine décollent pour la Roumanie, tous les demandeurs d'asile sont relogés et nous recherchons une solution pour une dizaine d'adultes aux statuts divers". Une famille avec quatre enfants dont un de quatre jours a été relogée bien que les parents ne soient pas demandeurs d'asile.
La préfecture du Rhône récuse tout lien avec la visite de M. Valls, insistant sur le fait que ce camp installé depuis deux mois place Carnot, devant la garede Perrache, a été évacué à l'occasion d'un vol retour "programmé".
En milieu de matinée, des familles pliaient encore leurs tentes et amassaient leurs affaires sur des poussettes. D'après Médecins du Monde, ils vivaient dans 14 tentes, étaient de nationalités roumaine, albanaise, macédonienne et kosovare et la moitié était des enfants. Alors que les personnes occupant ce camp de fortune ont changé fréquemment aucours des deux derniers mois, "il faut démonter les filières", a aussi affirmé M. Carenco.Michel Jouard, un voisin membre du conseil de quartier, qui a assisté les Roms durant tout l'été, a déploré "une expulsion déguisée", alors qu'un travail était en cours avec des associations pour leur trouver des solutions.
Denis Broliquier, maire divers droite du 2e arrondissement concerné, a demandé dans un communiqué au ministre de l'Intérieur "des garanties qu'à Carnot ou ailleurs à Lyon, l'Etat et la Ville ne laisseront plus s'installer de tels campements de fortune". "Que le gouvernement les reloge ou qu'il change la loi", exige-t-il.