Le leader des "Jeunesses nationalistes" a été interpellé (comme 56 autres personnes) pour avoir manifesté samedi à Paris en dépit de l'interdiction de la préfecture de police. Au total, 4 manifestants sont en garde à vue.
Cinquante-sept personnes ont été interpellées samedi après avoir tenté de se rassembler sur le parvis de Notre-Dame, à Paris, en ignorant une interdiction de manifester. La préfecture de police avait décidé vendredi d'interdire la manifestation du groupe d'extrême-droite les "Jeunesses Nationalistes" qui souhaitait protester contre les "zones de non-droit" et le "racisme anti-blanc".
Le leader de ce mouvement, le conseiller régional de Rhône-Alpes, Alexandre Gabriac, a été placé en garde à vue pour avoir appelé à participer à une manifestation interdite. Deux autres personnes ont également été placées en garde à vue pour port d'arme prohibé et une autre pour outrage et rébellion.
Le mouvement des "Jeunesses Nationalistes" a été lancé en octobre 2011 par Alexandre Gabriac, exclu du FN en avril 2011 après la diffusion d'une photo le montrant en train de faire le salut nazi. Ce groupuscule a dénoncé dans un communiqué une "répression" qui "montre non pas la force mais la faiblesse d'un régime aux abois" alors que les manifestants souhaitaient "exprimer leur révolte la plus légitime face au racisme anti-blancs".
A Lyon, une manifestation de ce mouvement prévue le 23 juin avait également été interdite, mais 200 militants s'étaient rendus sur le lieu de rassemblement et 58 personnes avaient alors été interpellées.
Peu après la décision de la préfecture de police de Paris d'interdire la manifestation de samedi, Alexandre Gabriac avait expliqué à l'AFP qu'il n'avait dorénavant "pas beaucoup d'autre alternative que d'entrer dans l'illégalité".
Interrogé sur sa présence à Paris samedi malgré l'arrêté d'interdiction, M. Gabriac avait dit qu'il ne s'interdirait pas de faire ce qu'il croyait "bon pour mon mouvement et pour ma liberté d'expression".