Interview. Dans un entretien qu'il nous a accordé, le maire d'Echirolles, Renzo Sully, explique qu'il avait écrit au Ministre de l'Intérieur en août dernier pour réclamer des moyens supplémentaires.
Renzo Sulli, le maire PCF d'Echirolles, dit avoir averti le gouvernement l'été dernier sur les manques d'effectifs policiers dans les quartiers Sud de Grenoble. L'élu souhaite plus de proximité et dénonce l'inefficacité des opérations "coup-de-poing".
Le premier magistrat de la ville a eu Manuel Valls dimanche au téléphone. Le ministre de l'Intérieur l'a assuré "de son soutien dans cette épreuve difficile". Il n'empêche, Renzo Sully est amer. Il lui avait en effet adressé directement une lettre pour attirer son attention sur la situation dans sa ville en matière de sécurité.
"On sentait bien ces dernières années que les choses s'envenimaient. Même si la délinquance avait tendance à diminuer, les violences aux personnes ne cessent d'augmenter, c'est ça qui montait".
"Même si les moyens ne règlent pas tout", écrivait l'élu dans son courrier, trop de postes ont été supprimés à la division de police de Grenoble, et tout particulièrement à la division Sud, dont dépend Echirolles. Et Renzo Sully réclame plus d'équipes opérationnelles, "il s'agit de rétablir un lien de proximité avec la population".
Sur 40 policiers affectés à la division Sud, seuls 19 sont sur le terrain, pour 150.000 habitants.
"Il est urgent ", martèle Renzo Sully, "de remettre en place des moyens de prévention et une politique de sécurité plus globale".