Les avocats de Patrice Ciprelli, mari et entraîneur de la cycliste Jeannie Longo, ont demandé mercredi à la cour d'appel de Grenoble d'annuler la procédure visant leur client, mis en examen en février pour achat d'EPO.
Patrice Ciprelli et Jeannie Longo étaient tous deux présents à l'audience qui s'est tenue mercredi matin, à huis clos, devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble. A la sortie du tribunal, ils n'ont pas souhaité s'exprimer.
Me Pierre Albert, avocat de Patrice Ciprelli, et son confrère Me Bruno Ravaz, avaient déposé une requête pour annuler l'ensemble de la procédure d'enquête pour achat d'EPO visant le mari et entrAîneur de la cycliste multi-titrée.
Des faits qui remontent à 2007
Il a toutefois reconnu avoir acheté de l'EPO pour son usage personnel, et avait été mis en examen le 10 février puis laissé libre sous contrôle judiciaire.Me Albert invoque notamment la prescription des faits ayant motivé le déclenchement de l'enquête.
"Des faits prescrits perdent le caractère d'infraction. Or, le procureur ne peut mettre en mouvement l'action publique que s'il est saisi d'une infraction", a estimé Me Albert.
En vidéo le résumé de "l'affaire Longo", retour sur l'achat d'EPO révélé par l'Equipe en septembre 2011.
Le parquet de Grenoble avait ouvert une enquête visant M. Ciprelli au lendemain de la publication d'un article du journal L'Equipe faisant état d'achats par l'entraîneur de Mme Longo d'EPO chinoise en avril 2007, des faits prescrits. Les enquêteurs ont par la suite mis à jour des achats d'EPO plus récents, remontant notamment à mai et juin 2011.
Décision le 24 octobre
"Je serai surpris que la cour annule la totalité de la procédure, quelle que soit la pertinence des arguments utilisés", a commenté Me Paul Mauriac, avocat de la Fédération française de cyclisme (FFC), qui s'est constituée partie civile.La cour d'appel rendra sa décision le 24 octobre.