"L'Essor de la gendarmerie" qui traduit la position des gendarmes astreints à un devoir de réserve, met en cause les syndicats de police dans l'enquête de Chevaline. La découverte tardive de la fillette est l'objet de la polémique.
Le mensuel L'Essor de la gendarmerie (35.000 lecteurs) et l'Union nationale des personnels retraités de la gendarmerie (UNPRG, 45.000 adhérents) ont vivement critiqué jeudi les syndicats de policiers, accusés de ne pas respecter le "devoir de réserve".
Dans un communiqué, ils mettent particulièrement en cause le syndicat Synergie (second syndicat d'officiers de police) qui avait notamment dénoncé un "dysfonctionnement" de la gendarmerie dans l'affaire de la tuerie de Chevaline (Haute-Savoie). Un délai de huit heures entre la découverte des corps - 4 morts et une petite fille grièvement blessée - et celle d'une fillette de 4 ans, physiquement indemne et prostrée dans la voiture, avait suscité un début de polémique au début de l'affaire début septembre.
Synergie avait reproché à ce sujet la lenteur du laboratoire de la gendarmerie alors que celui de la police était proche des lieux. Le syndicat a récemment réitéré ces critiques et dénoncé "l'hostilité permanente" de la gendarmerie "à l'égard du ministère de l'Intérieur" dont elle dépend depuis 2009. "La gendarmerie est une force gouvernementale d'une loyauté exemplaire", écrivent l'UNRPG et l'Essor, "ne prenant pas de position partisane". "Les syndicats de police qui, d'une façon outrageante, se sont accaparé la communication de la police, n'ont pas à critiquer le gendarmerie" qui "respecte le devoir de réserve", écrivent-ils.