Les tirs ont éclaté à 3h30, samedi 6 octobre, dans le quartier du Rondeau à Echirolles. Depuis le balcon d'un appartement, des étudiants ont tiré au fusil à plomb sur des voitures, blesssant des conducteurs.
Ça ressemble à un jeu. Un jeu idiot et dangereux. Ce ne sont pas des ballons à eau qui ont été lancés depuis le balcon du 8e étage d'un appartement de la rue Danièle Casanova, mais des plombs qui ont brisé des pare-brises et blessé trois personnes.
Les conséquences auraient pu être dramatiques. Un jeune homme de 23 ans a malgré tout été blessé à l'abdomen, un autre de 28 ans a eu le poumon abîmé par un plomb qui a traversé l'épaule. Enfin, un autre homme a été blessé au visage. Les deux premiers ont été admis, l'un à l'hôpital mutualiste, l'autre à l'hôpital Nord.
Les tireurs seraient des étudiants. L'un d'eux aurait amené une carabine à plomb, qu'ils auraient décidé d'utiliser sur des cibles, fixes d'abord, comme des panneaux de signalisation. Puis, sur des voitures qui passaient dans la rue, ensuite sur les conducteurs de ces voitures.
Du côté de la Préfecture de l'Isère, les mesures de sécurité restent les mêmes, et ce depuis la rixe mortelle du 2 octobre. C'est ce qu'explique Jean Rampon, le directeur de cabinet du préfet : "C'est un fait malheureux, qui trouve un écho particulier compte tenu de l'actualité".
Sans rapport aucun avec le double meurtre du quartier des Granges, et géographiquement très éloigné, ce "jeu débile" ajoute-t-il, "d'étudiants très probablement alcoolisés" a été rapidement maîtrisé.
Trois jeunes hommes entre 18 et 21 ans sont actuellement en garde en vue.