Soins esthétiques, relaxation, balnéothérapie, exercice physique...ces soins de confort et de support participent à la guérison des femmes atteintes de cancer du sein.Des initiatives mises en valeur à l'occasion de l'opération Octobre rose.
Avec 53 000 nouveaux cas estimés en 2011, le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme. C'est aussi la première cause de décès avec 11 400 décès estimés en 2011. La survie nette à 5 ans est de 89%, selon l'InVS (Institut de veille sanitaire).
Généralisé à tout le territoire français depuis 2004, le dépistage organisé invite toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans à se rendre tous les deux ans chez un radiologue agréé pour une mammographie et un examen clinique des seins pris en charge à 100% par l'Assurance maladie. En 2011, près de 2,4 millions de femmes ont eu recours au dépistage organisé, soit 52,7% de la population concernée, un peu plus qu'en 2010, mais ce taux marque un palier depuis 2008. A ce chiffre, il faut ajouter 10 à 15% de femmes qui se font dépister individuellement. L'objectif européen est fixé à 70%.
"Votre dernière mammographie, c'était quand ?". La question s'étale en rose un peu partout en France, durant le mois d'octobre. Pourtant le dogme du dépistage sans discussion, pour le cancer du sein, semble faire débat. Un nombre croissant de médecins et spécialistes, études à l'appui, remettent en cause les bienfaits de la politique des mammographies systématiques qui permettrait de réduire la mortalité par cancer du sein de 25 % à 30 %.
La polémique autour du risque de surdiagnostic a été relancée par l'Association UFC-Que Choisir à la veille du lancement de la campagne 2012 Octobre Rose. Le surdiagnostic, principal risque du dépistage systématique, consiste à dépister une petite lésion cancéreuse, qui n'aurait pas évolué en maladie du vivant du patient. Evalué selon les études de 1% à 50% (5 à 10% selon l'Institut national du cancer), le surdiagnostic peut entraîner des examens et des traitements inutiles, dont certains "lourds de conséquences" (ablation, radiothérapie ou encore chimiothérapie).
"Nous parvenons à mieux soigner ce cancer à condition que le diagnostic soit posé le plus tôt possible", a déclaré la ministre de la Santé Marisol Touraine en lançant l'édition 2012 d'0ctobre rose. Interrogée sur les études contradictoires publiées ces dernières années sur l'intérêt du dépistage et le surdiagnostic, elle a indiqué que la réflexion était engagée "en France comme dans d'autres pays" et qu'il fallait accélérer les études menées, notamment celles de l'Institut national du cancer (INCa). Pour l'instant, les autorités sanitaires françaises se fondent largement sur des études étrangères pour affirmer que le bénéfice-risque est nettement en faveur du dépistage.
SOS Sein pour une prise en charge plus rapide
Chaque année, à Lyon, le centre Léon Bérard se mobilise pour la prévention et le dépistage du cancer du sein. De nombreuses manifestations de prévention sont programmées à l'occasion de l'opération Octobre rose. Parmi les initiatives : le dispositif "SOS Sein" mis en place depuis 2010. ll permet d'améliorer les délais de rendez-vous et offrir un diagnostic rapide (pour info "SOS Sein" 04 26 55 67 00 - du lundi au vendredi)
Sur la toile
- Le site consacré à l'opération Octobre rose 2012 : www.cancerdusein.org
- L'Institut Curie a lancé une web-radio interactive qui émettra du 1er au 31 octobre depuis les centres hospitaliers de Paris et de Saint-Cloud. Objectif : informer les femmes sur le cancer du sein et la prévention, l'avancée de la recherche ...: http://radio.curie.fr
- La campagne Octobre rose 2012 est également relayée sur France Télévisions avec quatre animateurs phares qui s'adressent directement aux femmes : Elise Lucet, Sophie Davant, Nagui et William Leymergie.