La direction et les salariés de Sanofi sont réunis jeudi dans une atmosphère houleuse lors de plusieurs comités d'entreprise du groupe pharmaceutique dont un à Lyon. Le groupe prévoit de supprimer plus de 900 postes d'ici à 2015.
Quatre comités centraux d'entreprise (CCE) et deux comités d'entreprise (CE) se tiennent aujourd'hui en région parisienne et à Lyon. Le groupe devrait supprimer 900 postes d'ici à 2015.
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a confirmé mercredi le nombre de 914 suppressions de postes évoqué dans le document de la direction, tout en faisant état "de conditions nouvelles relatives" au plan. "Sanofi annonce désormais zéro licenciement, se contentant exclusivement pour ses mesures de restructuration d'un plan de départs volontaires limité à 914 postes",a-t-il dit à la presse.
Thierry Bodin, élu CGT a lu un appel de 'l'intersyndicale au retrait du plan. "On a l'impression que c'est encore une opération de communication de la part de la direction et que le gouvernement s'est bêtement fait avoir une nouvelle fois".
Selon les syndicats, de vifs échanges ont conduit à des interruptions de séance au cours des réunions : "Ca se passe mal parce que la direction veut parler des mesures sociales d'accompagnement et pas de la justification du plan". Les élus du personnel se sont rendus à ces réunions pour réclamer l'abandon du projet de restructuration du groupe annoncé le 5 juillet.
Selon un nouveau document de la direction, transmis au CCE SAR&D (Sanofi-Aventis Recherche et Développement), les activités anti-infectieux de Toulouse seraient transférées dans la région lyonnaise, celles consacrées à la chimie liée aux anti-infectieux à Vitry-Alfortville (Val-de-Marne). Soit 96 postes, selon des sources syndicales. Pour l'ensemble de Sanofi-Aventis Recherche et Développement, "le projet de réorganisation pourrait conduire à la réduction d'environ 170 postes", selon le plan. Mais la direction pose pour "principe" que les suppressions de postes se feront par le volontariat.