Colère, incompréhension, les sentiments sont partagés chez les 111 salariés de Fima, à Tence, en Haute-Loire. Vendredi, ils ont effectué leur dernier jour de travail dans leur menuiserie après sa mise en liquidation judiciaire.
Entre amertume et colère, les 111 salariés de l'entreprise Fima, installée sur deux sites à Tence en Haute-Loire, ont effectué vendredi leur dernière journée de travail. A la nuit tombée, les machines vont s'arrêter pour ne plus redémarrer. Un jour funeste alors qu'ils étaient plein d'espoir, deux semaines auparavant, quant à la reprise de leur entreprise par le groupe Mac. Mais le 28 septembre, tout a basculé. L'offre de reprise a été revue à la baisse, à peine quelques heures avant l'audience au tribunal de commerce de Douai, dans le Nord. Le groupe Mac qui avait fait une proposition de reprise de l'ensemble du groupe Madinvest a finalement fait machine arrière en annonçant retirer son offre pour Fima. Seules les deux autres sociétés du groupe nordiste seraient conservées par le repreneur et Fima filait alors tout droit vers la liquidation. Chez les salariés de Tence, c'est l'incompréhension qui prime aujourd'hui encore car ils estiment que l'entreprise était viable et qu'ils sont victimes des financiers.
Fima avait intégré le groupe Madinvest en 2006 après avoir déjà à l'époque une période de redressement judiciaire. Pour ce spécialiste des menuiseries et PVC, il n'y aura donc pas eu de deuxième chance et, vendredi après-midi, les 111 salariés des deux sites alti-ligériens ont vécu leur dernière journée dans l'entreprise.
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